vendredi 29 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: ETAT DE NON DROIT

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La situation au Cameroun est très inquiétante, ce qui pourrait expliquer le silence coupable de la France, dont un émissaire du président Sarkozy aurait rencontré le Chef de l'Etat camerounais pour lui parler du problème posé par l'éventualité d'une modification de la constitution.Selon des sources bien informées, Paul Biya aurait répondu à Sarkozy qu’il ne renoncera pas à modifier la constitution, car après lui ce serait le chaos. Il laisserait entendre que son successeur sera son fils Frank Biya, un peu à l’image du scénario togolais où Faure Eyadema a succédé à son défunt père de dictateur, Gnassingbé Eyadema. Info ou intox ?
Ce qui est sûr, les troubles actuels et le soulèvement des populations dans plusieurs grandes villes du Cameroun démontrent, s'il en était encore besoin, que le président Paul Biya n'est pas le démocrate qu'il prétend être depuis près de trois décennies .Pour preuve, il n'hésite plus à organiser l'élimination systématique de ceux qui peuvent lui faire de l'ombre, voire contester ses choix politiques, l'affaire du Colonel Edouard Etonde Ekoto en témoigne parfaitement, et signe que la dictature est bien installée au Cameroun, Il vient de mettre sous écoutes téléphoniques sophistiquées, ceux qui s’opposeraient à sa décision de modifier la constitution. Et pour couronner le tout, il y a désormais une guerre ouverte entre les officiers de l’armée, qui se méfient les uns des autres, sachant qu’ils sont, eux aussi, sur écoutes téléphoniques, donc peuvent sur décision du prince être, soit arrêtés, soit éliminés physiquement.
Le Cameroun est mal parti, la fuite en avant du Président Biya est bien inquiétante, ce que confirme les vidéos ci-dessous, des documents rares en provenance d'un pays au bord du scénario kenyan. Le Colonel Edouard Etonde Ekoto sera-t-il accusé d’être à l’origine des revendications sociales et politiques qui menacent le pouvoir en place ? Plus rien n’est impossible, notamment quand on sait que l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, homme d’honneur et patriote reconnu, était opposé à la modification de la constitution camerounaise. Tout est possible.

L3E









jeudi 28 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LE CAMEROUN ET LES EMEUTES ANTI-BIYA

LES ÉMEUTES ANTI-BIYA GAGNENT YAOUNDÉ ...
4 minutes top chrono. C'est le temps qu'a consacré le chef de l'Etat camerounais à ses compatriotes, s'exprimant 72 heures après le début des émeutes contre la cherté de la vie et la révision constitutionnelle visant à le maintenir au pouvoir. Le président Paul Biya a déclaré mercredi soir dans une allocution télévisée que les violences qui ont déjà fait au moins 40 morts dans plusieurs villes avaient pour but de le renverser, accusant des "apprentis sorciers" de "manipuler" les manifestants. Et de poursuivre "L'objectif est d'atteindre par la violence ce qu'ils n'ont pas pu obtenir par les urnes". Fort de son élection obtenue démocratiquement, d'après lui, alors que tous les observateurs internationaux ont toujours contesté la validité des scrutins présidentiels depuis 25 ans au Cameroun, le chef de l'Etat camerounais, l'air grave, a ajouté que "son gouvernement utiliserait tous les moyens légaux à sa disposition pour garantir l'Etat de droit". Autrement dit, les violences et répressions policières se poursuivront pour faire cesser le soulèvement populaire dans les principales villes du Cameroun , à commencer par Yaoundé, la capitale du Cameroun, et Douala, capitale économique et principal port du pays d'où le mouvement de protestation est parti le week-end dernier.
Devant les plus importantes manifestations Anti-Biya depuis quinze ans, la communauté internationale reste très en retrait, les organisations des droits de l'Homme ne se sont pas plus pressées de dénoncer les exactions commises par les forces anti-émeutes. "Biya va trop loin, il doit partir", crient les manifestants qui dénoncent le coût de la vie, la flambée du prix du litre du gasoil et le projet de révision constitutionnel visant à faire de Paul Biya un président à vie, à l'instar des Omar Bongo, Sassou Nguesso, Idriss Deby.
Les camerounais laissent éclater leur colère face aux privations et diminutions de leur pouvoir d'achat. Le Chef de l'Etat n'en a cure, au pouvoir depuis 25 ans, il ne s'imagine pas le quitter dignement. Pire, il entend s'y maintenir au-delà de son mandat actuel qui expire en 2011, en se procédant à l'élimination de tous ceux qui osent s'opposer à son pouvoir autocratique. Manifestement, les camerounais n'ont pas été convaincus par l'opération "Epervier", outil d'élimination de personnalités comme Edouard Etonde Ekoto, qui doit, du fond de sa cellule de la prison de New Bell, se demander si l'histoire ne se répète pas .

L3E

mardi 26 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LE CHAOS S'INSTALLE

Des policiers patrouillent dans les rues de Douala, lundi 25 février.
La coupe d'Afrique est bel et bien terminée, le Cameroun ne l'a pas emporté, donc les camerounais reviennent à leurs occupations quotidiennes. Le retour aux dures réalités est, et le mot n'est pas fort, pour le moins violent.Ce que l'on pouvait craindre est sur le point d'arriver. Ne pouvant pas surfer sur une victoire en finale de la coupe d'Afrique des nations au Ghana, le pouvoir camerounais se retrouve fort dépourvu devant le BLUES des camerounais. Un succès face aux pharaons égyptiens aurait certainement eu l'effet de l'OPIUM sur le peuple, ce qui aurait servi les desseins du père de la nation.Non seulement, ce dernier aurait orienté tous les regards de ses compatriotes vers la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, mais il aurait également revêtu plus facilement la tunique de Superman, statut qui lui aurait permis de légitimer la poursuite de règlements de comptes politiques sous couvert d'une lutte contre la "corruption". Pire, il aurait été plus facile de faire avaler la pilule amer de la révision constitutionnelle. C'est dire si le football peut être l'alibi du pouvoir, notamment en période de crise.

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Faute de ne pouvoir se servir des "Lions Indomptables", l'arbre qui cache la grande forêt de l'incompétence, le pouvoir camerounais est bien confronté aux conséquences de sa gestion politique calamiteuse. Célestin Monga ne s'est pas trompé en énumérant tout ce qui a toujours manqué à ceux qui dirigent le Cameroun depuis quelques décennies: "D'une manière générale, je dirai simplement qu'un pays ne peut pas se développer parce qu'on a annulé une partie de sa dette. Le développement, c'est quelque chose d'un peu plus ambitieux, d'un peu plus complexe et sérieux. C'est une vision, c'est une stratégie crédible. C'est des programmes rigoureusement conçus...."
Aujourd'hui, la note à régler par le peuple est on ne peut plus salée. La rigueur tant promise au début de la présidence Biya (1983) s'est transformée en un véritable cauchemar. Selon Jacques Barrat, promoteur de l'institut pour la promotion des sciences, de la créativité, de l’innovation et des technologies (Ipscit), "les jeunes Camerounais ont l’âme en peine parce que les ressources naturelles, économiques et financières, sont détournées par les hommes du Renouveau, pour des intérêts personnels..... L’Occident sait par exemple qu’il y a au Cameroun plus de milliardaires que dans toute la France." Est-ce à dire que le peuple a sciemment été trompé à travers la fameuse "opération Epervier", encore plus avec le procès du PAD dont le verdict a conduit le Colonel Edouard Etonde Ekoto en prison ? C'est bien ce que pense l'ancien conseiller de Pierre Messmer : " Biya ne se hâte pas pour relancer l’opération Epervier parce qu’il risque mettre le grappin sur ses proches collaborateurs ".
Manifestement, le peuple ne croit pas que l'emprisonnement d'Edouard Etonde Ekoto solutionnera la misère entretenue par un système d’enrichissement d’une poignée de personnes, la sélection par la médiocrité de la classe dirigeante, le chômage endémique des jeunes. "Opération Epervier" ou pas, le chaos s'annonce,à l'image de ce qui se passe ailleurs quand les populations n'en peuvent plus, d'autant plus que Paul Biya entend rempiler en 2011. Il n'en fallait pas plus pour que les tensions sociales sur fond de contestation contre le bidouillage constitutionnel du parti RDPC dégénèrent à Douala, ville de plus de 2 millions d’habitants et capitale économique du pays, avant de se propager à travers le Cameroun. Une série d'émeutes sanglantes, des morts, des pillages, la coupe d'Afrique est bien terminée.

L3E

lundi 25 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: DOUALA VA T-ELLE S'EMBRASER ?


Le pouvoir camerounais est-il a bout de souffle? Après le verdict strictement politique du procès du PAD , c'est de plus en plus évident au fur et à mesure que la justice aux ordres s'acharne sur l'ancien délégué du gouvernement. La confirmation du délitement politique s'est un plus confirmée depuis que l'on entend parler de la réforme constitutionnelle qui permettrait au chef de l'Etat actuel de se maintenir au pouvoir. De passage à Paris, Me Likale, avocat du Colonel Edouard Etonde Ekoto, n'a t-il pas souligné qu'il y avait comme un lien entre la condamnation de son client et son refus d'accompagner, en tant qu'ancien député RDPC, la volonté de l'oligarchie au pouvoir?
Qui peut encore douter qu'il y a pas comme de sordides règlements de compte politiques dans ce que le gouvernement a nommé "opérations mains propres" ? On se doutait bien que le Cameroun entrait dans une période de turbulences politiques, comme l'a démontré le déploiement massif de forces de l'ordre lors du verdict du 13 décembre dernier. Depuis, il semble que les tensions sociales se multiplient sur fond de rejet du projet du président Biya, de mécontentement sociale face à la flambée du coût de la vie.... Le Cameroun a peur, ce n'est plus une vue de l'esprit. Se dirige t-on vers une situation à la kenyane ? Ce qui est sûr, comme l'a si bien remarqué le blog nino.akopo, la capitale économique est en ébullition. Entre des opposants qui se font tirer dessus comme des lapins, et une télévision privée fermée par une décision administrative inique, on peut se poser toutes les questions. La ville de Douala serait-elle sur le point de rebasculer dans une opposition radicale au pouvoir ? Ce serait la preuve même que le charisme du Colonel Edouard Etonde Ekoto ne se discute pas, qu'il reste toujours un recours pour la paix au Cameroun. Qu'en pensent donc ceux qui voient la situation leur échapper jour après jour ? Vont-ils engager des tractations avec "leur" prisonnier politique? Comme le dit le vieil adage populaire: " Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis".

L3E

vendredi 22 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: QUI A EU PEUR DES PROJETS DU COLONEL ???



Dans leur volonté de couler Edouard Etonde Ekoto, ses détracteurs ont un peu trop vite oublié son bilan et ses projets à la tête de la communauté urbaine de Douala. De l'avis de nombreux observateurs, jamais un délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala n'avait fait preuve de volontarisme comme l'ancien homme fort de Douala, condamné à 15 ans de prison pour des raisons strictement politiques. Aujourd'hui, si l'on note une amélioration progressive des infrastructures de la capitale économique, donc de la qualité de vie de ses habitants ( il reste encore beaucoup trop à faire), c'est surtout à mettre au bilan de sa gestion.
Edouard Etondé Ekoto comptait bien donner à Douala son lustre d'antan, en menant au pas de charge la transformation de sa ville natale. N'en déplaise à son remplaçant, Fritz Ntoné Ntoné, le Colonel à la retraite et opérateur économique de renom avait un réel projet; comme peuvent encore le constater tous ceux qui n'ont que trop entendu la propagande "Anti-Etonde Ekoto" depuis le début de ses démelés avec la justice. Pour cela, il suffit juste de parcourir le tour d'horizon des principales agglomérations africaines, fait par un bi-mensuel panafricain dont les responsables sont étrangement frappés d'amnésie depuis le verdict inique du procès du PAD. On pouvait lire notamment ces quelques phrases du journaliste Jean Dominique Geslin :

" Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Edouard Etonde Ekoto compte bien sur l'argent public pour transformer sa ville. Et grâce aux subsides de l'initiative de réduction de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), celle-ci a déjà commencé son lifting. Une quinzaine de grandes rues sont en cours de réhabilitation, les deux zones industrielles ont été désenclavées et plusieurs grandes artères ont été refaites à neuf. Au total, quelque 210 millions d'euros (140 milliards de F CFA) vont être mobilisés pour cette première tranche.

Mais pour le réaménagement global de l'agglomération, le budget nécessaire est estimé à 6 milliards d'euros ! Rénovation du centre-ville, création d'une rocade de délestage, doublement des ponts sur le fleuve Wouri, extension du port jusqu'à Limbe... L'habitat devrait également être privilégié, grâce notamment à l'aménagement du quartier Sawa Beach : un site de 1 000 hectares situé au sud du port et comprenant des espaces verts, un centre d'affaires et plus de 800 000 m2 de logements. Mais il en faudra beaucoup plus pour que les quelque 3,5 millions d'habitants que la ville comptera en 2015 y trouvent un toit.

On ne peut que se demander si tous ces projets n'ont pas fini par gêner en haut lieu, principalement dans l'optique des échéances électorales d'importance, par exemple, la présidentielle de 2011 ? Ceux qui ont causé la perte du Colonel Edouard Etonde Ekoto ont-ils eu peur qu'une transformation radicale de la capitale économique ne devienne un atout supplémentaire dans les manches d'un homme réputé pour ses qualités de meneur d'hommes et de bâtisseur? Il semble que le pouvoir camerounais a horreur de fortes personnalités qui font ce qu'elles disent et disent ce qu'elles font. A ce propos, la plaidorie ignorée, celle de Me Jean Daniel Likale, est assez éclairante sur le parcours de l'homme qui faisait de l'ombre à l'oligarchie au pouvoir.

L3E

mercredi 20 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO :UN CORBEAU NOMME FRITZ NTONE NTONE

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Depuis le procès du PAD, qui s'est terminé par la condamnation à 15 ans de prison ferme de Edouard Etonde Ekoto, ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, on a tout entendu au sujet de l'ancien homme fort de la capitale économique. Dans cette atmosphère d'hystérie "Anti-Etonde Ekoto", même Fritz Ntonè Ntonè, actuel délégué du gouvernement auprès de la Cud, y a apporté sa contribution. En effet, le 14 mars 2007, dans une correspondance intitulée "Note d’information", envoyée au ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Fritz Ntonè Ntonè, écrit : "J’ai l’honneur de venir auprès de votre haute personnalité attirer votre attention sur certains manquements observés dans la structure dont j’ai la charge ". Et de poursuivre, histoire de démontrer qu'il a des dents très longues qui rayent le parquet : " En effet, dès ma prise de fonction j’ai, après certaines investigations, constaté des dysfonctionnements dans certains marchés réalisés par certains prestataires dont j’ai certaines preuves ; et qui bénéficiaient des faveurs de mon prédécesseur et des facilités à eux accordées par le département des finances pour se faire payer. Tout ceci sans oublier les fortes implications de la commission des passations des marchés et de la direction des grands travaux. C’est la raison pour laquelle je vous prie d’instruire des contrôles d’Etat, ceci dans le but de rester en droite ligne avec l’opération d’assainissement des finances publiques prônée par le chef de l’Etat ”. Vous avez dit chasse aux sorcières ?
Ce qu'il faut remarquer, c'est que de l'avis de nombreux observateurs, cette correspondance n'est qu'une manoeuvre supplémentaire visant à rendre plus crédible la thèse sur la culpabilité du Colonel Edouard Etonde Ekoto. Ne dit-on pas que pour tuer son chien, il faut l'accuser de la rage? Avec un peu de finesse, il en manque singulièrement, le zélé Fritz Ntonè Ntonè aurait évité de charger son prédécesseur au moment où ce dernier comparaissait devant la chambre criminelle du Tgi du Wouri dans le cadre de l’affaire Pad.

Depuis, aussi surprenant que ça paraisse, le corbeau de la CUD, alias le délégué du gouvernement, nierait avoir planté des banderilles dans le dos du Colonel Edouard Etonde Ekoto. N'est-ce pas étrange? Va t-il se porter partie civile et accuser le pouvoir camerounais "d'abus de confiance, faux et usage de faux"?
D'après quelques spécialistes de la science administrative, expression utilisée par le journaliste Honoré FOIMOUKOM, du quotidien Le Messager, Fritz Ntonè Ntonè aurait enfoncé son prédécesseur à la demande du ministre délégué à la présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat.Autrement dit, la présidence de la République. Qui a dit que l'affaire Edouard Etonde Ekoto n'était pas politique ?
Au-delà de ce qui ressemble à un contrat pour liquider un homme par sa liberté de ton,son charisme et sa droiture, il y a lieu de s'inquiéter sur les signes de délitement et d'essoufflement d'un pouvoir aux abois. Espérons seulement que tout cela ne se terminera pas comme au Kenya

L3E

lundi 18 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: PERSPECTIVES ET ESPOIRS

La rencontre avec l'avocat du Colonel, Me Jean Daniel Likale, de passage à Paris, a tenu toutes ses promesses d'après les participants. C'est l'occasion d'en tirer quelques enseignements forts utiles pour l'avenir.
D'abord, il y a eu la confirmation de l'utilité de ce blog dédié à l'homme qui est condamné pour des raisons strictement politiques sous couvert d'une opération "mains propres". Le fait de communiquer des informations régulières à ceux qui le visitent est très positif, selon eux. Dont acte !
Ensuite, on se réjouit de l'affluence et surtout de la diversité géographique de tous ceux que nous avons vu pour la première fois, c'est aussi en cela que Internet est un support de communication intéressant. Comment ne pas apprécier que le sort du Colonel Edourd Etonde Ekoto intéresse au delà des personnes originaires du cameroun? Dont acte !

Enfin, et c'est le seul point "négatif" de la soirée, Me Jean Daniel Likale a bien confirmé, on s'en doutait déjà, que le pouvoir camerounais avait plus d'un tour dans son sac en ce qui concerne sa volonté de "tuer" l'ancien Homme fort de Douala. Pour preuve, ce dernier n'est plus seulement emprisonné pour l'affaire du PAD mais également pour celle de la CUD FINANCE. On rappellera à toutes fins utiles qu'il n'y a jamais eu de procès pour cette "affaire", mais qu'il n'empêche que Lamine Mbassa, le directeur des affaires économiques et financières de la Communauté urbaine de Douala (Cud), est actuellement placé sous mandat de dépôt à la prison de New Bell. On aura également appris qu'il n'y avait jamais eu un tel déploiement de forces de l'ordre dans la capitale économique, lesquelles bouclaient le quartier du Palais de Justice de Douala, qu'en ce 12 décembre dernier, jour du verdict de l'affaire du PAD. Faut-il en déduire que l'on redoutait en haut lieu une réaction devant l'injustice qui avait été mise en scène par le pouvoir judiciaire? Evidemment !
Pire, comme l'a souligné l'avocat, le secret de l'instruction a été violé puisque le procureur de la République a "communiqué" ( abus de langage dans la mesure où il n'est pas indépendant) le verdict à sa hiérarchie, ce qui explique la "dissuasion policière" mise en place pour éviter une éventuelle contestation populaire. Ainsi va la vie au Cameroun, pays dont le président Paul Biya entend rester encore un peu plus au pouvoir; en profitant d'une révision constitutionnelle. Bien entendu, toutes ces gesticulations ne nous empêcheront pas de poursuivre notre travail d'information pour contribuer au triomphe de la vérité sur les mensonges d'Etat au Cameroun.

L3E

vendredi 15 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: ME LIKALE PARLE DU PROCES


La parenthèse football se referme.Le Cameroun ne deviendra pas champion d'Afrique 2008, il a été vaincu par des Egyptiens plus forts et dominateurs de bout à l'autre de la rencontre. Il n'y aura pas d'opium pour le peuple jusqu'à la prochaine coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.
La fièvre du football retombée, place aux sujets qui préoccupent les camerounais, à commencer par les retombées de l'opération "Epervier", présentée comme le moyen de combattre la corruption qui gangrène le Cameroun. Avez vous entendu parler du procès du PAD ? Savez vous que parmi les condamnés, il y en a un qui intrigue particulièrement les observateurs, c'est l'ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Edouard Etonde Ekoto, condamné à 15 ans de prison après une sentence cousue de fil blanc ? L'ancien homme fort de Douala, également diplômé de l’École supérieure de guerre de Paris et de la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr, est-il le symbole évident de l'instrumentalisation de la justice camerounaise à des fins bassement politiques ? Pourquoi parle t-on de "justice à tête chercheuse" en parlant du verdict du 13 décembre dernier?

Deux mois après son emprisonnement, il semble que le peuple et les bailleurs internationaux réalisent que la stratégie du "bouc émissaire" permet désormais d'éliminer ceux à qui le pouvoir camerounais prête des "ambitions politiques". Qui se cache derrière l'opération "Epervier" ? Pourquoi le Colonel Edouard Etonde Ekoto est-il en prison ? A t-il payé au prix fort son opposition à la
modification de la Constitution qui permet de satisfaire les intérêts d’un homme qui voudrait être candidat à sa propre succession ?
Au moment où la situation politique se dégrade jour après jour au Cameroun, que les partis d'opposition sont muselés et que la Grande Bretagne et les Etats-Unis dénoncent toute tentative de révision constitutionnelle sans consultation du peuple, le "collectif liberez 3E" vous propose de débattre sur les enjeux du procès du PAD.Cette rencontre sera l'occasion de rencontrer Me Jean Daniel Likale, avocat du Colonel Edouard Etonde Ekoto, qui profitera de son passage en France pour apporter un éclairage fort intéressant sur les non dits et les dessous de l'emprisonnement de son client.

VENDREDI 15 FEVRIER, DE 19H00 A 21H00
AGECA - SALLE 7
177 RUE CHARONNE, 75011

N'hésitez pas à convier toute personne intéressée par la situation politique au Cameroun. Le nombre de places étant limité, merci de confirmer votre présence :
liberezedouardetondeekoto@yahoo.fr

jeudi 14 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: QUAND INTERNET SOIGNE L'AMNESIE

Il ne fait pas bon d'avoir la mémoire défaillante car Internet n'est jamais bien loin pour vous la rafraîchir au cas où. Ci-dessous, un article trouvé en parcourant la toile, ce monde virtuel impitoyable. Cela dépend pour qui, notamment pour ceux qui ont des choses à cacher ou dissimuler. Il n'y a pas longtemps, en décembre 2002, un célèbre magazine panafricain écrivait ceci dans un article "La Carte maîtresse du Président", un portrait intéressant sur le Colonel Edouard Etonde Ekoto. Le moins qu'on puisse dire, c'est que certains ont besoin qu'on les aide à retrouver la mémoire. Cette fois encore, Internet l'a fait gratuitement et généreusement. Il vous reste à deviner de quels amnésiques s'agit-il ? La réponse est assez facile, voire élémentaire, comme le disait un certain Watson.

L3E




Sa fine moustache poivre et sel lui donne un air d’officier de l’armée des Indes. Et même si le colonel Édouard Etonde Ekoto a quitté l’uniforme il y a presque vingt-cinq ans, il conserve de sa carrière sous les drapeaux une rigueur toute militaire. C’est peut-être aussi pour cela que Paul Biya a choisi de le nommer à la tête de la Communauté urbaine de Douala (CUD), en avril 2001. Depuis dix-huit mois, l’hyperactif délégué du gouvernement se bat pour sa ville. Longtemps plombée par sa mauvaise réputation de frondeuse, négligée au profit de Yaoundé, l’agglomération commence à rattraper son retard sur la capitale du pays. Chantiers routiers, travaux d’assainissement, ramassage des ordures, éclairage public… les projets visant à rendre Douala plus vivable se multiplient. Pour se donner les moyens d’agir, Édouard Etonde Ekoto a réussi à décrocher un budget de 20 milliards de F CFA cette année (environ 30,5 millions d’euros), contre 8 milliards de F CFA en 2001. Ancien camarade d’école du chef de l’État, jouissant de sa confiance sans être de ses intimes, il occupe aujourd’hui un poste plus stratégique que la plupart des maroquins ministériels attribués avec calcul par l’hôte d’Etoudi. Natif de Douala, membre de l’ethnie éponyme, Etonde Ekoto, 65 ans, n’a pas été choisi par hasard. Si sa nomination tient compte de l’équilibre régional qui prévaut dans les hautes instances de l’État, le colonel est également diplômé de l’École supérieure de guerre de Paris et de la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr, en France. Dans les années soixante, il est affecté dans plusieurs localités de l’ouest du pays, avec notamment pour mission de réduire la rébellion de l’Union des populations du Cameroun (UPC).

Écarté des casernes en 1972 par le président Ahidjo, qui voit en lui un trublion potentiel, Etonde Ekoto a longtemps partagé son temps entre de multiples activités associatives et l’agriculture. Sitôt à la retraite de l’armée, officiellement en 1978, il se lance dans les plantations de fruits et légumes (bananes, haricots verts, mangues, etc.) et devient, dans les années quatre-vingt, président de l’Association des producteurs et exportateurs d’ananas du Cameroun (Anacam). Membre influent du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), il siège au conseil d’administration de plusieurs sociétés agro-industrielles, comme la Société des plantations de Nyombe-Penja (SPNP), avant de devenir, en 1999, président du Port autonome de Douala. Il n’hésitera pas, à ce poste, à tenir tête à son ministre de tutelle à propos de la gestion du terminal à conteneurs du port. Membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Etonde Ekoto héritera de la communauté urbaine de Douala à un moment pour le moins délicat. Le 23 janvier 2001, neuf jeunes gens interpellés dans le cadre d'une enquête sur le vol d'une bouteille de gaz, dans le quartier populaire de Bepanda, meurent au cours de leur détention dans les locaux du Commandement opérationnel. L’opposition anglophone en fait aussitôt des martyrs, et la ville tout entière s’embrase. Le prédécesseur d’Etonde Ekoto, Thomas Tobbo Eyoum, ne parvient pas à rétablir l’ordre. En avril, la sanction tombe : il est limogé par la présidence. Etonde Ekoto parviendra, lui, à calmer les esprits, aidé en cela par l’affaiblissement du Social Democratic Front. Le principal parti anglophone, que dirige John Fru Ndi, est d’ailleurs sorti passablement divisé des législatives et municipales du 30 juin dernier, alors que le RDPC a réalisé le grand chelem sur les rives du Wouri en conquérant les six mairies de l’agglomération et les neuf sièges de députés du Littoral. Etonde vient ainsi de faire son entrée à l’Assemblée nationale. Après avoir quitté ses plantations pour reprendre en main une poudrière de plus de deux millions d’habitants, le colonel n’a jamais été particulièrement tenté par la politique politicienne. Devenu l’une des cartes maîtresses de Paul Biya dans une région traditionnellement hostile au pouvoir central, saura-t-il résister aux sirènes de Yaoundé ?

Source: ICI

lundi 11 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: JACQUES BARRAT TACLE " L'OPERATION EPERVIER"

Jacques Barrat, promoteur de l'institut pour la promotion des sciences, de la créativité, de l’innovation et des technologies (Ipscit), n'a pas utilisé de langue de bois pour décrire la situation de corruption qui grangrène de nombreux pays Africains. Revenant sur cette réalité, samedi 19 janvier 2008, devant quelques journalistes, l'ancien conseiller de Pierre Messmer, a commenté ce qui se passe au Gabon et Cameroun. Le moins qu'on puisse dire, ces deux pays ne se pressent pas pour lutter contre la corruption, contrairement aux dires de leurs autorités.
Selon lui: "les jeunes Camerounais ont l’âme en peine parce que les ressources naturelles, économiques et financières, sont détournées par les hommes du Renouveau, pour des intérêts personnels..... L’Occident sait par exemple qu’il y a au Cameroun plus de milliardaires que dans toute la France." Avant de terminer par un constat cinglant qui provoque certainement des nuits d'insomnies en haut lieu: " Biya ne se hâte pas pour relancer l’opération Epervier parce qu’il risque mettre le grappin sur ses proches collaborateurs ". De qui se moque donc le pouvoir camerounais ?
Une chose est sûre, maintenant que l'écran de fumée d'une victoire hypothétique des Lions Indomptables à la Coupe d'Afrique s'est envolée, il ne restera plus qu'à suivre les recommandations de Jacques Barrat, qui a révélé que parmi les milliardaires camerounais, il y en a au moins une vingtaine qui sont membres ou anciens du gouvernement en place. C'est dire si l'opération dite "mains propres" n'a jusqu'ici servi que des intérêts politiciens et certaines basses manoeuvres. Manifestement, l'emprisonnement du Colonel Edouard Etonde Ekoto est bien un arbre qui ne pourra pas longtemps cacher la forêt. Comme quoi, le temps du mensonge ne dure qu'un temps.

L3E

samedi 9 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: UN HOMME D'ACTION !

Dans sa plaidoirie "oubliée" par la tribunal, Me Jean Daniel Likale rappelait à propos du Colonel Edouard Etonde Ekoto: " A défaut, je ne saurais me taire car le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant à col blanc.Le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant économique.Officier chevronné et héros de la pacification du pays et de la stabilisation des institutions républicaines, personne ne peut le lui dénier. Modèle de réussite sociale, cela ne peut être contesté même si des langues jeunes et ignorantes, ou des langues envieuses et jalouses trouvent toujours à redire sur sa fortune. Il suffit d'aller à moins de cent kilomètres d'ici, à Njombe-Penja-Loum pour voir de vos yeux." Lire la suite ICI
Parce qu'il a été tout dit et n'importe sur l'ancien Délégué auprès de la CUD, il n'y a rien de mieux que d'éclairer un peu mieux tous ceux qui liront, ci-dessus, ces quelques lignes de sa biographie fleuve.




Depuis 1955, des troubles graves agitent le Cameroun. Dès 1956 des jeunes camerounais choisissent après leur baccalauréat d'obtenir des bourses pour une formation d'officier. Le premier est le général Sémengué puis en 1957 le colonel aujourd'hui retraité.
C'est dans ce contexte qu'à 24 ans, Edouard Etondé Ekoto, fraîchement .sorti de l'Ecole spécial militaire de Saint-Cyr en France est appelé à pacifier le Moungo. Nommé lieutenant en juillet 1961, il commande l'escadron blindé de Nkongsamba. Promu capitaine en octobre de la même année, il prend cumulativement le commandement du sous­quartier opérationnel de Nkongsamba-Melong.
Le capitaine Etondé Ekoto n'a fini de pacifier le Moungo qu'il est appelé en sapeur pompier dans la Sanaga Maritime qui flambe sous le feu des maquisards. En juillet 1963, la capitaine Etondé Ekoto devient donc le Commandant du 1er bataillon de l'Armée camerounaise et du quartier militaire de la Sanaga Maritime à Edéa en remplacement du commandant Sémengué.
Il réussira avec l'aide du Préfet M. Biscene le ralliement des rebelles de la Sanaga Maritime parmi lesquels le célèbre Makanda Pouth-Mission terminé, il quitte Edéa en février 1964 a pied en direction de Bafang avec son bataillon, nettoyant au passage les poches rebelles de Dibombari et Mbanga.
Nommé chef de bataillon en juillet 1964, il prend le commandement du 2èm~ bataillon et du secteur militaire de l'ouest qui s'étend alors de Ndiki jusqu'à la frontière avec le Nigeria. En juillet 1967, il est nommé lieutenant colonel et part à la frontière avec le Nigeria à la tête du Groupement opérationnel pour assurer la neutralité du Cameroun dans la guerre du Biafra.

A seulement 30 ans, il devient de 1967 à 1970 Directeur de l'Ecole militaire Inter Armes du Cameroun. Il est nommé Directeur des personnels et de la formation militaire au ministère des Forces Armées à son retour de l'Ecole Supérieur de guerre et du Cours Supérieur Interarmées en 1972.
L'ascension fulgurante, les hauts faits et l'indéniable du colonel Etondé Ekoto dans l'armée camerounaise peuvent être décriés par ses détracteurs mais ne sauraient être niés. Il a été et demeure l'un des plus brillants officiers qui ait porté et défendu les couleurs du pays qui lui est si cher. Des renseignements détaillés sur sa carrière militaire peuvent être aisément recueillis auprès de sources aussi bien officielles que personnelles (dont nous-mêmes), si tant est qu'on le désire. Tant il est vrai que d'aucuns n'apprécient guère que ses mérites soient évoqués et mettent tout en œuvre pour le vilipender. Mais les faits sont têtus!
Lorsqu'il quitte l'armée en 1976, Etondé Ekoto devient Directeur Général de l'Office Nationale de Participation au Développement (ONPD). A sa tête pendant deux ans, il a su inzuffler le culte du travail de la terre, la fierté de l'agriculture à des milliers de jeunes camerounais désoeuvrés ou indécis, des villes comme des villages. Et il a fait bien des émules, démontrant sans complexe qu'un serviteur de l'Etat peut se « salir les mains », et avec fierté que la fable du « laboureur et ses enfants » peut se révéler une réalité.
A la retraite par anticipation en 1978, il se reconvertit tout naturellement dans l'agriculture. Il a crée plusieurs exploitations agricoles (ananas, cacao, fruits et légumes, fleurs) et exporte petit à petit ses productions. Il fonde aussi le Groupement des producteurs d'ananas du Cameroun (Anacam) et le groupement des producteurs des fruits et légumes (Gropefel). Avec lui, le monde exportateur paysan s'organise donc pour faire face au marché mondial. Sa renommée s'étend rapidement au-delà des frontières du pays. Tant et si bien qu'il devient en 1984 le vice-président du COLEACP (Comité de liaison Europe, Afrique, Caraïbes et Pacifique), une organisation visant à promouvoir les fruits tropicaux, légumes de contre-saison, fleurs, plantes ornementales et épices. Fonction qu'il occupera jusqu'en 92, l'année où il en est élu président et le restera jusqu'en 2004.
Ce succès dans ses affaires lui a assuré des revenus confortables et l'a mis à l'abri des besoins élémentaires.

L3E

jeudi 7 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LA PLAIDORIE IGNOREE PAR LA TRIBUNAL


Lors du verdict "politique" sur l'affaire du détournement de fonds au PAD, qui a condamné le Colonel Edouard Etonde Ekoto à 15 ans de prison, il y a une plaidoirie qui a particulièrement marqué tous ceux qui étaient présents ce jour là au Tribunal de Grande Instance de Douala, capitale économique du Cameroun, c'est celle de Me Jean Daniel Likale. Bizarrement, elle est complètement passée sous silence puisqu'elle n'a pas été reprise par la presse locale, dans son ultra-grande majorité, 99%, ce qui n'est pas une surprise quand on sait combien celle ci a participé à la campagne de calomnie et de diabolisation massive de l'ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala.
Plus étrange encore, cette plaidorie, comme l'a si bien relevé le quotidien Le Front du 13 décembre, a été ignorée par le Tribunal, confirmant s'il en était besoin que tout était joué d'avance. Il n'empêche que dans son plaidoyer, Me Jean Daniel Likale, avocat au barreau du Cameroun, a démontré comment la justice était instrumentalisée à des fins politiciennes; comme le découvrent au fur et à mesure les camerounais. Si même le quotidien Mutations du 21 novembre 2007, qu'on ne peut pas soupçonner d'avoir des accointances avec le Colonel Edouard Etonde Ekoto, a trouvé cette plaidoirie un peu fleuve, 2h36, lire la conclusion, ci dessous, avant d'ajouter qu'elle n'était pas lassante, mais très instructive, on ne doute pas que peuple bientôt découvrira qu'il a été complètement berné sous couvert d'une opération "mains propres".

L3E

Monsieur le Président,

Honorables membres du Tribunal ;

Le parquet, sans abandonner l'accusation, a requis de manière absolue la condamnation.

Il a requis comme s'il n'avait pas assisté au déroulement des débats.

Le parquet a requis comme si les débats qui se sont déroulés devant vous n'étaient pas nécessaires.

Il s'agit d'un réquisitoire sans appel, un réquisitoire échafaudé de faits et chiffres défigurés ;

Et cet échafaudage ne peut que tomber en ruine et à la lumière de la force de l'argumentaire de la défense qui a su détruire, fragiliser toutes les charges, lesquelles ne revêtent aucun caractère pénal.

Le ministère public a ainsi requis parce que dit-il, c'est pour la première fois qu'une juridiction aura à juger un ancien ministre, un député de la nation et ancien délégué du gouvernement et que cette affaire revêt un caractère d'une exceptionnelle gravité en raison de la personnalité de certains accusés.

Le ministère public a ainsi requis parce que dit-il cette affaire revêt un caractère d'une exceptionnelle gravité en raison non seulement de la personnalité de certains accusés mais aussi des chiffres étant donné que cette affaire occupe la deuxième place en terme de chiffre.

Eh bien moi je vous demande s'il est juste de condamner un innocent parce qu'on lutte de manière acharnée contre la corruption et le détournement ;

Est-il juste de condamner un homme parce qu'on a accolé à son nom des chiffres cousus de toutes pièces ;

Est-il juste de condamner un citoyen parce qu'il est une personnalité ;

Est-il juste de condamner pour condamner parce qu'il faut un avertissement ;

Décidemment, le Cameroun a horreur de l'émergence d'autres personnalités, et c'est ce qui semble justifier cette lutte acharnée menée contre le colonel Etonde Ekoto sous le couvert de lutte contre la corruption et le détournement.

Qui est cet Homme? Qui est le colonel Etonde ?

J'avoue que je ne suis pas la personne qui devrait vous parlez de Lui.

Né dans la deuxième moitié de la décennie soixante, au moment où il était déjà officier, je pense qu'il y a mieux placé que moi pour en parIer.

A défaut, je ne saurais me taire car le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant à col blanc ;

Le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant économique.

Officier chevronné et héros de la pacification du pays et de la stabilisation des institutions républicaines, personne ne peut le lui dénier.

Modèle de réussite sociale, cela ne peut être contesté même si des langues jeunes et ignorantes, ou des langues envieuses et jalouses trouvent toujours à redire sur sa fortune. Il suffit d'aller à moins de cent kilomètres d'ici, à Njombe-Penja-Loum pour voir de vos yeux.

Le colonel quant à lui est toujours débout, toujours à l'oeuvre. Tout ce qu'il a acquis résulte de son travail. Il a su très vite retrousser ses manches comme tout bon militaire en action, et c'est ce qui lui vaut Ie rayonnement tant envié par ses détracteurs.

Notre pays est malgré les ressources humaines et naturelles dont il regorge, miné par le vice, je voudrais dire, le virus de l'envie, qui fait en sorte que ce potentiel humain ne met plus son intelligence au travail, au travail bien fait mais aux calomnies, aux ragots et à la médisance.

Au début de ma plaidoirie, je vous ai dit que cette affaire est un procès dirigé contre une personnalité bien connue des quartiers militaires et des milieux d'affaires nationaux et internationaux.

Je vous ai dit que c'est une affaire dirigée contre l'un des héros de la pacification de ce pays et contre un des modèles de la réussite sociale. Tout le monde passe depuis 1993 devant son hôtel particulier qu'il habite.

Je vous ai enfin dit que la République a traduit devant vous l'une des plus hautes personnalités qui a fait et fera l'histoire du Cameroun de toujours pour reprendre l'expression du Professeur Guiffo, titre de son livre où figure en bonne place le colonel Etonde Ekoto.

Personnalité militaire, le colonel Etonde compte parmi les tous premiers camerounais à intégrer sur concours l'école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidam d'où il sort officier.

Rentré au Cameroun, il est directement appelé sur la ligne de front pour pacifier le Moungo, puis la Sanaga Maritime dans le Littoral, ensuite l'Ouest et le Nord Ouest du Cameroun. Il a 24 ans et à cet âge, il n'a pas eu, comme on dit chez nous, le temps de jouer la vie.

Il s'agit d'un homme qui n'a pas connu de répit car à chaque fois qu'il y avait des remous quelque part, il répondait présent, il y était envoyé en sapeur pompier et c'est par amour de son pays qu'il a également réussi à garantir la neutralité du Cameroun dans la guerre du Biafra (Nigeria) en 1967. L'élite de ses compagnons d'armes partageait ses idéaux et pouvait en attester.

A seulement 30 ans, il devient de 1967 à 1970, Directeur de l'Ecole militaire Inter Armes du Cameroun. Il est nommé Directeur des personnels et de la formation prémilitaire au ministère des Forces armées à son retour de l'Ecole Supérieur de guerre en 1972. Enfin, il quitte sa riche carrière militaire en 1976 avec le grade de Colonel au motif inavoué qu'il inquiétait le pouvoir de Yaoundé. Ses performances tant sur le terrain au Cameroun. qu'à Saint-Cyr et à l'Ecole Supérieure de Guerre inquiétaient l'autorité politique surtout quand on sait qu'au moment où il est mis à la retraite par anticipation et nommé directeur de l'Office National de Participation au Développement, les caporaux renversaient dans certains Etats africains des régimes et s'installaient au pouvoir.

Un ancien Ministre qui l'a connu et travaillé avec lui vers les années 60 me dira un jour que cet homme que tu défends est un militaire avec grand M…, il a rendu d'énormes services à l'Etat et à la nation au risque de sa propre vie... S'il y a la paix aujourd'hui, il y a beaucoup contribué...

C'est cet officier supérieur, pétri dans le moule de l'honneur et de la fidélité, c'est cet officier supérieur qui a rendu des services inestimables à la nation qu'on a traduit devant vous pour des ragots ;

C'est de l'Onpd qu'il s'oriente vers la vocation d'agriculteur.

Retraité, il se reconvertit de manière circonstancielle à l'agriculture son second amour. Sur le front du monde paysan, il démontre sans complexe que la terre est un trésor pour le Cameroun et qu'elle a toute sa place dans le dessein économique de l'Etat. C'est ainsi qu'il a réveillé et organisé le monde paysan camerounais en groupements divers de producteurs et d'exportateurs en l'introduisant sur la scène internationale. En effet, c'est ce qui vaut au regroupement Agrocom la reconnaissance d'utilité publique consacrée par Décret présidentiel de 1995.

Son engagement dans l'agriculture fera de lui un modèle de succès dans ce secteur d'activité et cela lui vaudra une reconnaissance internationale lorsqu'il sera porté à la tête du Coleacp (c'est-à-dire du Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbe-Pacifique qui est en charge de la promotion des fruits tropicaux, légumes de contre saison, fleurs, plantes ornementales et épices), comme Vice président de 1984 à1994 puis comme Président de 1994 à 200l, fonction qu'il quitte en raison de sa nomination comme Délégué du Gouvernement. Soit 17 (dix sept années) consécutives et entières de responsabilité sur le plan international sans qu'on ne lui reproche quoi que ce soit ou qu'il ne fasse l'objet de calomnies. C'est ainsi que depuis 1997, il est membre du bureau du Gicam, le Groupement Inter patronal, le Medef du Cameroun.

Le colonel Etonde Ekoto a la notoriété qu'il arbore aujourd'hui en vertu de ses qualités et de ses mérites. Il n'est certes pas un ange, mais c'est un homme qui a travaillé pour mériter le standing de vie sociale qui fait beaucoup de jaloux dans notre triangle national.

Rappelé aux affaires publiques à 62 ans par sa nomination comme PCA du Pad le 08 octobre 1999, soit 21 années passées hors des activités de l'Etat, avec pour mission : la réussite de la réforme portuaire qui à elle seule représentait 40% du point d'achèvement, nous ne pensons qu'il ait failli puisque la réforme a été conduite avec succès et le point d'achèvement atteint. Parallèlement, il assurera l'intérim de PCA de la Sic de 2002 à 2006.

Il occupera ensuite le poste de Délégué du Gouvernement près la Communauté Urbaine de Douala avec pour mission d'assainir la ville. Tous les grands chantiers de la ville de Douala, sont n'en déplaise à ses détracteurs, l'œuvre de cet Homme qui a eu le mérite de planifier l'assainissement et l'urbanisation de la ville en négociant et obtenant auprès des institutions internationales les financements nécessaires à la réalisation de tous les projets en chantiers aujourd'hui. Il lui sera interdit de prendre la parole comme c'est l'usage le jour de son départ de la Cud. Qu'aurait-il dit ?

Si l'exécution de ces travaux a été retardée, le peuple ne saurait le lui imputer car ce n'est pas lui qui tient la caisse de la Cud. C'est à cause de la lourdeur des procédures d'appel d'offre. Pour qu'un appel d'offre aboutisse, il faut attendre environ quatre ou cinq ans au Cameroun et cela n'est pas pour faciliter l'exécution des projets et partant le développement d'un pays. Cette lourdeur ne peut que favoriser l'expansion de la corruption et tous maux qui minent notre pays.

Choisi comme chef de file, ces missions électorales successives à Douala ont été également menées avec succès. Et c'est un Député du Wouri de la législature passé que vous avez curieusement et injustement devant la barre. Président des commissions provinciales, départementales et communales de la dernière campagne présidentielle, c'est un cas unique dans le pays.

Aujourd'hui à 70 ans le combat n'est pas fini. Le voici de nouveau au front pour une mission nouvelle : celle de la manifestation de la vérité, la manifestation de la Justice. Cette ultime mission pourrait, devrait, comme toutes les autres, être menée à bien. Pour la plus grande édification de notre pays en quête de Droit, de Justice et de Vérité. Alors, en dévoué serviteur de la Nation, il pourra enfin prendre sa retraite, car la relève est là prête à porter haut, très haut le drapeau de notre pays. Relève à qui il a essayé de transmettre ces valeurs qui sont les siennes : Travail, Rigueur et Mérite.

Sous la pression, dans un contexte de tensions, il est toujours plus aisé de suivre le courant plutôt que de s'y opposer .En l'occurrence, il est plus simple, semble-t-il, et aussi plus tentant, de calomnier, d'humilier, de déshonorer le colonel Etonde Ekoto Edouard. Il peut même aujourd'hui paraître correcte de condamner cet honnête citoyen, ce vrai patriote et haut commis de l'Etat, en se cachant sous le parapluie du « je ne fais qu'obéir aux ordres » pour se dédouaner ou apaiser sa conscience.

Ceux qui furent appelés au procès de Nuremberg, eux aussi ne faisaient qu'obéir. Au bout du compte, la gloire, le mérite ou le plaisir qu'ils avaient pensé en tirer furent non seulement éphémères et avilissants mais en plus la honte, le déshonneur et le jugement de l'histoire rejaillirent sur eux et leur progéniture et ne les quitteront plus.

Bien avant eux, un autre homme qui avait le pouvoir de faire le bon choix, de faire le bien et de ne s'en tenir qu’à la Justice a choisi au contraire -sous la pression, même s'il connaissait au fond de son cœur la vérité- de se laver les mains, de donner en pâture au peuple l'homme qui n'avait rien fait. Son nom est tristement et définitivement célèbre : Ponce Pilate.

Deux mille ans plus tard, aujourd'hui, ici à Douala, c'est une histoire similaire qui se joue dans cette salle, devant ce tribunal, en présence de témoins, et surtout sous le regard scrutateur et impartial de l'Histoire elle-même. Que retiendra-t-elle ? Une mascarade de la Vérité envers et contre tous ? Envers et contre le colonel Edouard Etonde Ekoto ?

Porter atteinte à son honneur pour un forfait qu'il n'a pas commis, c'est déshonorer cette armée dont il a formé la plupart des hauts cadres et qui voit en lui leur modèle.

Porter atteinte à son honneur pour un forfait qu'il n'a pas commis, c'est désavouer tous les modèles de réussite sociale. Voyez-vous, ses amis ont envoyé un témoin qui rapportera les faits.

Porter atteinte à son honneur, c'est décourager ceux qui sont soucieux comme lui de bâtir ce pays.

La justice ne doit pas être un instrument au service des intérêts égoïstes et mafieux ;

La justice ne doit pas être instrumentalisée.

Si nous voulons bâtir une démocratie digne des grandes démocraties du monde, ce n'est pas en instrumentalisant la Justice.

Je plaide donc non coupable, je plaide l'acquittement.

Je plaide l'acquittement parce que je suis convaincu (au terme de ces débats) de l'innocence du colonel Edouard Etonde Ekoto.

Je plaide l'acquittement parce que je suis convaincu que vous aurez le courage, Monsieur le Président, Honorables membres de la collégialité, de dire le droit et de rentrer dans l'Histoire.

Je suis convaincu que vous allez rentrer dans l'Histoire parce que vous aurez rendu dans cette affaire une décision juste.

Et ce n'est qu'en rendant une décision juste, Monsieur Ie Président, Madame et Monsieur du Tribunal, que vous resterez en paix avec votre conscience.

Me Jean Daniel Likale

(Le Front n°244 du 13 Décembre 2007)




mardi 5 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: ESPOIR ET JOURNALISME



Au Cameroun, des journaux d'opinion, c'est à dire libres dans leur ligne éditoriale, il faut se lever tôt pour en trouver, comme vous l'avez remarqué à travers le procès de PAD. Mais il semble que cette réalité inquiétante pour l'éclosion de démocraties en Afrique ne concerne pas uniquement le pays des Lions Indomptables, lesquels ont remporté leur défi face aux Tunisiens, en Quart de finale de la coupe d'Afrique des Nations au Ghana. Le cas de "Jeune Afrique", du Bi-mensuel panafricain, n'en apporte t-il pas la preuve ? Bref, dans une environnement où la presse est à plat ventre devant le pouvoir politique, il reste tout de même une lueur d'espoir quant à l'existence de journaux libres et objectifs dans leur couverture des actualités, enquêtes et autres sujets d'information. C'est notamment ce que tendent à démontrer une Journaliste comme Suzanne Kala Lobé, du quotidien " La Nouvelle expression", et les journalistes de ce média en ligne "Jourquodidien.info" ,qui ont relayé une information importante pour la compréhension du verdict "politique" ayant condamné le Colonel Edouard Etonde Ekoto, à savoir que ce dernier n'avait même pas vu la couleur des billets de 20 millions relatifs aux primes alloués par le conseil d'administration du PAD. Force est de constater que la presse camerounaise dans sa grande majorité, 99%, a passé sous silence cette information. Pourquoi ? La réponse coule de source,il fallait un arbre pour cacher la forêt.
Cette fois encore, le journaliste Patient Ebwele du "Jourquotidien.info", à la différence des autres médias locaux, consacre un article qui relate objectivement la vie du Colonel Etonde Ekoto en prison. Il en ressort qu'il n'est pas prêt d'être abattu malgré la volonté de l'humiler que manifeste le pouvoir camerounais. Mais encore, et cela n'est pas fait pour rassurer ceux qui préparé méticuleusement son incarcération sous prétexte d'une opération "mains propres", il reste cet homme charismatique et très serein, qui sait très exactement pourquoi il se retrouve dans une prison, lui qui a toujours été très attaché à la stabilité de son pays, comme ce fut, par exemple, le cas lorsqu'il
contribua à rétablir le pouvoir du Président de la République en poste destabilisé par une tentative de coup d'état. C'était en 1984, il n'y a pas si longtemps que ça. C'est dire si l'amnésie et l'ingratitude sont devenues la devise du pays des "Lions Indomptables".

L3E

samedi 2 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: "JEUNE AFRIQUE" ET LE "GIROUETTISME"


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Une girouette, ça tourne toujours dans le sens du vent. Ce ne sont pas les dirigeants du Bi-mensuel Panafricain "Jeune Afrique" qui vous diront le contraire. Dans le billet
commentant leur refus de publier le "droit de réponse" envoyé par Me Mbongo Bwamé, avocate du collectif qui défend les intérêts du Colonel Edouard Etonde Ekoto, vous pouviez vérifier par vous même toute la duplicité des responsables de "Jeune Afrique". Pour cela, il suffisait simplement de lire l'article rédigé par la journaliste, Marianne Meunier, qui ne faisait que reprendre les informations véhiculées par le pouvoir camerounais: " Parce qu’il n’était plus admissible que le Cameroun figure systématiquement en tête des classements des États les plus corrompus de la planète ; qu’il était notoire que le PAD était la vache à lait de quelques-uns au détriment du plus grand nombre ; et que la Banque mondiale et le FMI ont exercé sur elles de fortes pressions, les autorités camerounaises se sont résolues à ouvrir la chasse à la corruption". Le moins qu'on puisse dire, ce n'est pas du journalisme mais plutôt de la courtisanerie. Facteur aggravant, la complaisance s'ajoute au refus de se déjuger par rapport à l'article qui chargeait le Colonel Edouard Etonde Ekoto.

Par conséquent, l'on en déduit que, non seulement "Jeune Afrique" ne veut pas déplaire au pouvoir camerounais en publiant le "droit de réponse" qu'il a reçu, mais en plus, il fait bien partie de ces "journaux" qui vont à la soupe quand ça les arrange. En clair, Béchir Ben Yamed et François Soudan (dirigeants du Bi-mensuel) sont de vrais retourneurs de veste, d'où cette dédicace d'une chanson sur mesure "L'opportuniste" de Jacques Dutronc. Pour durer, ils ne se compliquent pas inutilement la tâche: ils retournent toujours leurs vestes du bon côté du pouvoir. C'est une recette très "efficace", comme le démontre l'article du journaliste Alex Gustave AZEBAZE, ci-dessous, sur les financements qu'accordent généreusement les Omar Bongo, Sassou N'Guesso, Eyadema, Hassan II et autres potentats Africains au Bi-mensuel panafricain "Jeune Afrique". Après ça, on comprend mieux le sort réservé au "droit de réponse" du Colonel Edouard Etonde Ekoto.

"On savait sans doute que la presse panafricaine de Paris se débrouille pour mériter son rang. Mais les chiffres que publie “ Le gri-gri International ” révèlent une réalité où le racket publicitaire des Etats côtoie une corruption rampante de Jeune Afrique L’Intelligent, le plus important de ces médias, par les gouvernants africains douteux. L’affaire fait grand bruit dans le petit monde médiatico-politique de la Françafrique. C’est que dans son édition du 10 mars 2005, l’équivalent africain du “ Canard enchaîné ”, le bien nommé “Le gri-gri International ” a révélé les opérations financières, à la lisière de la corruption, de “Jeune Afrique” devenu “l’Intelligent ” dans la plupart des pays de l’Afrique francophone...." Suite de l'article ICI

L3E

vendredi 1 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: DE QUI SE MOQUE DONC BECHIR BEN YAMED ET FRANCOIS SOUDAN ?

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Le Bi-mensuel panafricain "Jeune Afrique" confirme l'adage qui veut qu'il soit plus facile de salir quelqu'un que de laver son honneur après l'avoir calomnié par voie de presse.Dans son article "Douala, la chasse continue", Marianne Meunier, la journaliste ou correspondante, écrivait sans aucune retenue: " Parce qu’il n’était plus admissible que le Cameroun figure systématiquement en tête des classements des États les plus corrompus de la planète ; qu’il était notoire que le PAD était la vache à lait de quelques-uns au détriment du plus grand nombre ; et que la Banque mondiale et le FMI ont exercé sur elles de fortes pressions, les autorités camerounaises se sont résolues à ouvrir la chasse à la corruption".
Or, comme l'a rappelé Maître Martine Mbongo Bwame dans son droit de réponse adressé au magazine Jeune Afrique : " la déclaration de culpabilité d'Edouard ETONDE EKOTO ne procède d'aucun fait établi, mais bien au contraire, les deux chefs d'accusation retenus pour sa condamnation sont clairement ressortis dans le jugement comme ne participant d'aucun fait à lui imputable." L'évidence est là, le Bi-mensuel "Jeune Afrique" devait rectifier le tir, c'était la moindre des choses à attendre de lui. Force est de constater qu'il n'en sera rien, loin de là. C'est bien ce démontre le "Droit de réponse " paru dans le numéro 2455. (page 97, pour ceux qui achèteront l'édition dans les kiosques)

Suite à l’article intitulé « Corruption. À Douala, la chasse continue » (J.A. n° 2449, page 24), nous avons reçu un droit de réponse de maître Martine Mbongo Bwane, avocate du colonel Édouard Etonde Ekoto, dont nous publions ici les principaux éléments.
« Le jugement dont votre article est censé donner le compte-rendu n’étant pas définitif comme frappé d’appel à ce jour, l’affirmation péremptoire “le flamboyant Edouard Etonde Ekoto devrait passer en prison les quinze prochaines années” pourrait paraître insidieuse en l’état. […] Votre article met en avant le préjudice allégué pour l’État à
40 milliards de F CFA […] et omet […] de dire que, dans le verdict, à peine 12 milliards […] sont retenus. […] Tous les procès en cours ne portent aucunement sur la lutte contre la corruption qui procède de l’article 134 du code pénal camerounais. Celle-ci n’est encore visée à ce jour par aucun procès […] .»
Le moins qu'on puisse dire, et le mot n'est pas assez fort, "Jeune Afrique" se moque ouvertement du Colonel Edouard Etonde Ekoto. Normal, disent certains, la girouette tourne systématiquement dans le sens du vent. Décidément, Béchir Ben Yamed et François Soudan sont bien en phase avec les despotes non éclairés qui oppriment leur peuple en Afrique. Pitoyable !
Leur retournement de veste est remarquable, il mérite bien une dédicace spéciale, à travers cette chanson "L'opportuniste" de Jacques Dutronc.

L3E