dimanche 12 décembre 2010

3 ANS APRES......PAUL BIYA POURCHASSE A SON TOUR..

Mauvaise pioche pour l'homme qui promettait aux camerounais de les débarrasser des prévaricateurs. Humour, n'est-ce pas ? Oui !
Sauf que, et c'est là que la plaisanterie ne fait pas rire grand monde, le monarque a mis au point une machine de destruction massive baptisée "opération épervier", et qui confond joyeusement les véritables délinquants en cols blancs et ceux qui ont osé s'opposer à sa volonté hégémonique. Terriblement machiavélique, dites vous ?
Le colonel Edouard Etonde Ekoto, qui entame sa troisième année de captivité après le verdict du procès du PAD, 13 décembre 2007, en sait quelque chose, lui qui ne sait toujours pas pourquoi il se trouve au bagne de New-Bell. Certaines indiscrétions rapportent que sa tête était mise à prix depuis qu'il avait confié en OFF s'interroger sur le bien fondé d'une modification constitutionnelle permettant au président Biya de rester au pouvoir. On connaît la suite.
Aujourd'hui, force est de constater que l'opération dite " mains propres" n'a pas trompé la vigilance de plusieurs observateurs. Et pour cause, le "meilleur élève de la France", est sous le coup de poursuites devant la justice française pour des faits de "détournement de fonds publics". Quoi, le président-justicier qui est frappé à son tour par la malédiction des " Biens mal acquis ", à l'instar de quelques uns de ses pairs africains ? La réponse en image, vidéo ci dessous, une conversation surréaliste entre lui et ses homologues s'agaçant des plaintes des ONG.
"Tel est pris qui croyait prendre", rappelle le vieux dicton populaire. Paul Biya n'a pas fini de pester contre la vérité qui se profile à l'horizon et menace de dévoiler intégralement ses numéros de comptes bancaires en Suisse ainsi que les dessous de son régime.
Voilà une nouvelle qui fera rire le Colonel Edouard Etonde Ekoto, embastillé depuis 3 ans !

L3E


jeudi 28 octobre 2010

ALPHA CONDE PARLE DU CAMEROUN....ET DE SON POUVOIR

"Le Cameroun........Voilà un pays où le président ne tient jamais de conseil, il peut faire six mois sans conseil de ministre, il peut faire deux mois à Genève, la plupart du temps, il est sur son terrain de golf.....les militaires ne vont pas à la retraite, car jusqu'à 70 ans, ils sont dans l'armée, bénéficient de tous les privilèges, donc n'ont pas besoin de faire de coup d'Etat....."
C'est en subtance avec ces mots forts que Alpha Condé, vidéo ci-dessous, a décrit la situation politique qui prévaut au Cameroun depuis 1/4 de siècle. Et d'en appeler à un changement à la tête de ce pays dirigé par "le meilleur élève de la France", comme il s'était qualifié lui même dans la foulée du célèbre sommet de la Baule en 1990.
Force est de constater que le "président" fantôme n'entend pas quitter le pouvoir, d'où sa mise au pilori de certaines fortes têtes qui ne goûtaient que très modérément sa conception monarchique du pouvoir. Le Colonel Edouard Etonde Ekoto en sait quelque chose, lui qui se retrouve derrière les barreaux du pénitencier de New-Bell pour avoir évoqué la nécéssité d'une "transition démocratique" pour le peuple camerounais.
L3E


mercredi 6 octobre 2010

Le Cameroun: une dictature passive.

Le journaliste Pius Njawè donnait une interview en juin dernier avant son décès accidentel aux Etats-Unis.Il revenait sur l'arrestation arbitraire de journalistes. En prison, l'un d'eux, Bibi Ngota, en est mort.




jeudi 15 juillet 2010

LA FRANCAFRIQUE S'EXPOSE COLONIALEMENT AU BAL DU 14 JUILLET

Avec Nicolas Sarkozy, l'on peut légitimement s'attendre à tout. Et pour cause, il a imaginé des troupes africaines défilant sur les Champs-Elysées, le 14 juillet 2010, à l'occasion de la fête nationale. Résumons nous, alors que les Français fêtent leur victoire sur la tyrannie monarchique, les voilà contraints de partager ce moment historique avec des invités ne partageant les aspirations démocratiques de leurs populations. Paul Biya, Idriss Deby, Ali Bongo, Denis Sassou Nguesso..... fêtant le triomphe des idéaux de liberté et d'égalité....en France, vous ne trouvez pas qu'il y a comme quelque chose qui ne tourne pas rond ? Cherchez l'erreur.
Il y en a un que ce spectacle n'a pas du tout fait rire depuis sa prison de New-Bell. Qu'il se rassure, la presse africaine, elle aussi, n'a pas rit avec Nicolas Sarkozy et ses petits complices qui sèment le terreur en Afrique pour rester à vie au pouvoir. " Des expositions coloniales au défilé du 14 juillet 2010", a titré Le Togolais. " "Les soldats africains au garde-à-vous !", constate amèrement Afrik.com. " Douze chefs d'Etat font allégeance au suzerain Nicolas Sarkozy", s'est enflammé Abidjan.net
C'est peu de dire que l'Afrique n'est pas sortie de l'auberge de la Françafrique tant qu'elle aura de tels personnages à la tête de ses pays potentiellement les plus riches .
L3E

vendredi 23 avril 2010

BIBI NGOTA, UN ENIEME MARTYR DE LA FRANCAFRIQUE .....

Il ne fait pas bon d'être dans la ligne de mire du pouvoir camerounais. Le Colonel Edouard Etonde Ekoto en fait la démonstration depuis le 13 décembre 2007, date de son emprisonnement à la suite du procès du PAD ( Port autonome de Douala).
Aujourd'hui, c'est Bibi Ngota, une figure du journalisme indépendant, directeur du quotidien "Cameroun Express", qui meurt dans les geoles camerounaises. Selon le quotidien Libération, les autorités locales l'accusaient d'avoir fait "usage d'un faux" pour faire chanter le secrétaire générale de la présidence de la République. Moralité, pour ce "crime inqualifiable", l'accusé a été privé de soins pendant deux semaines, alors qu'il avait la santé fragile.
A part ça, il fait bon vivre au Cameroun, le pouvoir n'aura pas à trop s'inquiéter puisque le Quai d'Orsay n'a fait que demander "un peu de lumière" sur la mort tragique du journaliste. Pour moins que ça, on a connu Bernard Kouchner et son patron plus offensifs, notamment sur le dossier iranien. Il y a un problème ? Circulez y'a rien à voir !
L3E

mardi 23 février 2010

ETONDE EKOTO ET LA "3EME REPUBLIQUE" !!!!

« Voici la 3 ème République », titrait récemment en Une l’hebdomadaire « L’avocat », pour évoquer la vie carcérale des « people » pris dans le tourbillon de « l’opération Epervier ». Avec une accroche comme celle là, ça devrait être un succès assuré auprès du lectorat camerounais, et du public soucieux de découvrir par le menu tous les détails de la vie des « prévaricateurs » de la République. Combien de journaux vendus ? Combien de tirages supplémentaires pour cause de rupture de stocks après ce dossier à charge ? Passons.
« Embastillés depuis un certain temps, les prisonniers de luxe savent qu’ils n’y sont pas pour longtemps », pouvait-on lire en couverture. «Comment ils vivent en prison », s’interrogeait l’hebdomadaire ? Et de poursuivre sur « leur stratégie de prise de pouvoir », enchaînant sur la composition du futur Etat camerounais, où Edouard Etonde Ekoto, colonel à la retraite depuis trois décennies !, occuperait le poste de ministre de la Défense. Autant dire qu’en cas de réalisation de ce gouvernement virtuel l’ancien militaire reviendrait à ses premières amours. C’est le destin, on vous dit !
Concernant ses autres compagnons d’infortune, eux aussi n’étaient pas oubliés par l’hebdomadaire, d’où l’attribution des postes ministériels ci-dessous.
Pierre Désiré Engo était désigné Président de la République……depuis sa prison de New Bell !
Titus Edzoa était nommé Vice-Président de la République …….depuis sa celllule de la prison de Kondengui !
Forjindam Mungwé devenait le Premier ministre….depuis sa cellule de la rison de New Bell !
Haman Adama était promu ministre d’Etat et secrétaire générale de la Présidence…..depuis sa prison de Kondengui !
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à travers ce chamboulement improbable au sommet de l’Etat, le journalisme camerounais démontrait combien il excellait plus dans le comique et l’humour potache que dans le respect de l’éthique professionnelle. Comme quoi, on n’a que la presse qu’on mérite dans ce pays.
Trois principaux enseignements sont à tirer de cette « édition spéciale » consacrée à la « 3ème République » issue des bas fonds de l’univers carcéral camerounais.

Premièrement, La volonté de lyncher, désinformer et calomnier tous ceux qui se retrouvent sous les barreaux au nom du Président de la République ne fait aucun doute. Le rôle des médias est-il d’informer ou de se livrer à des pitreries de mauvais goût, comme en témoigne cette composition d’un gouvernement virtuel, pages 1 et 7 ? ?
Est-ce à la presse que revient le rôle de procureur ? C’est bien un paradoxe de la part d’un hebdomadaire s’appelant « l’Avocat ».

Deuxièmement, il semble évident que le leitmotiv de la presse camerounaise, en particulier cet hebdomadaire, est de faire du sensationnalisme à bas coups. Peu importe si les faits avancés sont tronqués, ce n’est pas le plus important, selon « l’Avocat », car l’essentiel c’est d’appâter le chaland, le lecteur curieux de savoir comment la République traite ses hauts dirigeants tombés en disgrâce par la volonté du monarque. Et pour cela, les arrangements avec la vérité sont légions. Par exemple, comment expliquer que l’hebdomadaire, page 6, évoque un alourdissement de la peine de prison du Colonel Edouard Etondé Ekoto, soit 15 ans (en appel au lieu de 10 ans dans un premier jugement du Tribunal de Grande Instance du Wouri) ? Faut-il rappeler que la collégialité n’a fait que confirmer la peine initiale retenue le 13 décembre 2007 ? Les médias ont-ils pour mission de porter la parole gouvernementale, de diffuser la propagande d’Etat ?
Troisièmement, il y a un problème réel de cohérence journaliste. Quand il n’y a pas de contre sens dans une phrase, dernier article page 6, (la journaliste parle de « la capacité minimale de 700 » au lieu de capacité maximale, en voulant évoquer la surpopulation carcérale approchant 3000 prisonniers), c’est l’absence ne neutralité qui interpelle tant les mots utilisés par les journalistes sont ceux que de procureurs, ces supplétifs du pouvoir. « On est forcément coupable de quelque chose à New-Bell »…. « La fameuse opération Epervier, censée poursuivre et juger les coupables de détournements d’argent public », page 7. Quant à la description des « pipoles » de la cellule 18, elle relève plus des « on dit » que du journalisme. Comment rester crédible lorsque dans le même article l’on évoque « le quartier VIP du pénitencier » tout en dénonçant les conditions de surpopulation carcérale (3500 prisonniers pour 700 places réelles), l’insalubrité, la dangerosité et la vétusté des installations (prison édifiée en 1930)? Peut-on se prétendre journaliste sans respecter un minimum de déontologie ? Par exemple, lorsqu’une journaliste stagiaire rédige l’intégralité d’un article ?
Qu’on ne s’y méprenne pas, ce dossier consacré à la « 3ème République » n’a pas réellement vocation à informer plutôt à divertir au prix de calomnies, approximations, mensonges, etc… Les pourfendeurs de « l’opération Epervier » se trouvent confortés dans leur combat contre l’arbitraire et la violation des droits de l’homme au Cameroun. Rien que pour cela, l’hebdomadaire « L’avocat » peut se féliciter, à son insu, d’avoir contribué à la manifestation d’une vérité qui dérange.

L3E




mardi 5 janvier 2010

MEILLEURS VOEUX A EDOUARD ETONDE EKOTO, LE VISIONNAIRE VICTIME DE L'OBSCURRANTISME POLITIQUE

2 ans déjà qu'il est sous les barreaux pour des raisons bassement politiciennes et françafricaines. Edouard Etonde Ekoto, 3 E tout simplement, n'est pas l'homme que le pouvoir a décrit comme un prédateur financier. Bien au contraire, il a une vision d'ensemble et pertinente sur le développement de l'Afrique, en particulier du Cameroun. Il en a fait la démonstration à plusieurs reprises, comme lors de ce colloque consacré à l'Afrique "l'Afrique : un cadre propice à l'investissement ?", qui se tenait au Sénat français le 03 octobre 2003. Il n'y a pas longtemps, mais s'est bien déjà une éternité depuis son embastillement à la prison de New Bell, le 13 décembre 2007.

Sur l'organisation du temps de travail, la rentabilité et la productivité

"D'une manière générale, je rappellerais que l'Afrique dispose de grandes chances d'évoluer car elle est constituée à 60 % de jeunes de moins de vingt ans. Pour que ce vivier soit utile, il faut toutefois que ces jeunes acceptent de travailler ardemment, comme le font les jeunes Asiatiques. Est-il envisageables que de jeunes Africains travaillent 35 heures par semaine, alors que les Coréens travaillent seize heures par jour ?"
"Nous devons organiser un nouveau Code du travail. L'Afrique ne peut pas se développer avec les conditions qui lui sont imposées. Nous devons élaborer des conditions spécifiques permettant aux Africains de travailler davantage. C'est ce à quoi nous nous efforçons à Douala, sans ressources particulières mais en mobilisant la population de notre ville. Nous avons affirmé que si les habitants ne consentaient pas d'effort, Douala serait un bidonville dans quelques années. Je vous invite à Douala pour étudier la possibilité de réaliser certains projets et contribuer à l'éveil d'un pays dont Douala représente la moitié du potentiel de développement."
Sur la stabilité politique en Afrique et la marche vers la démocratie

"La Côte d'Ivoire, malheureusement pour nous tous, a fait un faux-pas. Pour sa part, le Cameroun a déjà connu sa part de drame, de 1955 à 1965. Après les épisodes difficiles de la transition démocratique en 1990-1992, la Tripartite a permis de rétablir la situation. Il y a de fortes chances que les drames passés ne se reproduisent pas.
En outre, nous sommes entourés de pays comme le Tchad, la République Centrafricaine ou le Nigeria d'où nous parviennent régulièrement des réfugiés, et qui constituent des contre-exemples. La sécurité de l'investissement au Cameroun est une réalité, grâce à une stabilité politique qui ne s'est jamais démentie. Les investissements divers qu'accueille Douala en sont le témoignage."

Il ne croyait pas si bien dire lorsqu'il pensait que son pays était politiquement stable. Il en sait désormais quelque chose....et à quel prix !

Meilleurs voeux 2010 et Bonne fête à 3 E !

L3E