mardi 27 mars 2012

WADE A ECHOUE, BIYA A REUSSI....



Tout commence toujours par des réformes constitutionnelles pour se terminer par un maintien au sommet de l'Etat. Cela se passe comme ça en Afrique particulièrement. Au Sénégal, le vieux Wade, officiellement 85 ans, élu en 2000, est parvenu à se maintenir au pouvoir jusqu'en 2012. Au Cameroun, Paul Biya, arrivé au sommet par hasard, à la faveur de la " démission" du Président Amadou Ahidjo en 1982, a réussi l'incroyable tour de force de s'octroyer un énième mandat à la tête de son pays. 30 ans de présidence !

Toutefois, la comparaison entre le Cameroun et le Sénégal s'arrête où commence le triomphe du peuple sénégalais sur la volonté hégémonique de son président, tandis que le peuple camerounais, lui, a courbé l'échine face à la toute puissance de son monarque
En effet, la jeune démocratie sénégalaise s'est choisie une nouvelle figure incarnée par Macky Sall, 50 ans, ancien premier ministre, qui a envoyé le président sortant Abdoulaye Wade à la retraite. Peu de temps avant cette éclaircie démocratique salvatrice, le Cameroun entérinait en silence la réelection de son éternel président après un putsch constitutionnel. Autre différence de taille, au Sénégal, le vieux président défait n'a pas eu l'intelligence de monter une opération " mains propres" pour de refaire une virginité lui permettant de couper la tête à ses potentiels rivaux. Paul Biya, 80 ans, lui, a pensé " Opération Epervier", une machinerie judiciaire infernale qui lui a permis d'envoyer des personnalités politiques, dont le Colonel Edouard Etonde Ekoto, en prison. Il faut croire que le peuple camerounais reste plus éloigné de l'histoire de la démocratie que celui du Sénégal. Vivement que l'exemple sénégalais inspire le Cameroun.


L3E