lundi 12 décembre 2011

13 DECEMBRE 2007-13 DECEMBRE 2011: 4 ANS DEJA QUE LE SHERIF EST TOMBE.....LIBEREZ LE !!!!!



" Jusqu'à présent, je ne me considère pas comme un politique.Je joue le rôle d'un politique, mais je demeure un militaire, un homme d'action que de manière circonstancielle a fait de la politique".
C'est ainsi que s'exprimait le Colonel Edouard Etonde Ekoto à propos de son nouveau rôle de député et de Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala, sa ville natale. Ces propos recueillis par le magazine " Ici Cameroun", 26/04/2006, ont le mérite de démontrer, au moment où l'ancien homme fort de la capitale économique entame sa 5 ème année de détention dans le bagne de New-Bell, qu'il s'est lourdement trompé en répondant favorablement à l'appel du chef de l'Etat camerounais, qui voulait pacifier ses relations avec "Douala la rebelle", riche cité portuaire entrée en résistance face RDPC, parti au pouvoir, lors des opérations " ville mort" des années 90.
Aujourd'hui, avec tout le recul nécéssaire, on peut dire que le Colonel Edouard Etonde Ekoto est tombé dans un véritable traquenard politique sur fond de Françafrique. L'histoire retiendra qu'il était trop visionnaire et idéaliste pour réussir comme politique au Cameroun.

L3E

mercredi 29 juin 2011

LE COLONEL A UN AN DE PLUS !

L'opération dite " mains propres" se révèle sous son vrai jour. Il fallait éliminer les empêcheurs de tourner en rond, en particulier ceux qui pouvaient dire NON au monarque local qui entend installer une monarchie de droit divin . Il faut croire que le Colonel Edouard Etonde Ekoto faisait partie de cette catégorie là. On connait la suite.
Aujourd'hui, l'ancien homme fort de Douala, capitale économique, amorce ses 4 ans de vie dans le bagne de New-Bell, et "souffle " une bougie supplémentaire ( 29 juin 1937 ). Un an de plus !
Pendant ce temps là, l'on ne peut pas dire que les artistes camerounais s'ennuient et pestent contre le régime qui a mis leur pays dans une poubelle. Bien au contraire, ils sont la caution du système, comme en témoigne leur soutien au pouvoir. Il y en a qui devront être tondus à la libération du Kamerun, c'est sûr.


Bon anniversaire Colonel !



L3E

lundi 20 juin 2011

EDOUARD ETONDE EKOTO, UN COLONEL DANS L'IMPASSE...

La vérité finira bien par triompher un jour. Mieux vaut tard que jamais.
Et pour cause, les médias camerounais, une fois l'effet de sidération passé, entrouvent progressivement les fenêtres de la vérité au sujet de l'emprisonnement du Colonel Edouard Etonde Ekoto, embastillé depuis bientôt 4 ans ! Une éternité !
Par exemple, le quotidien Mutations, 29 avril 2011, évoque une impasse politico-judiciaire, pointant une énième incohérence, notamment celle des peines du procès PAD. "Depuis la dernière audience du 15 mars 2011, le procès Etonde Ekoto s’embourbe. Aucune date n’a été fixée pour la prochaine audience.Suffisant pour que le conseil de l’ancien Pca du Port autonome de Douala (Pad) et même certains avocats au barreau du Cameroun crient à la "violation des droits de la défense" et de la "violation du nouveau code de procédure pénale". L’opinion se bute ainsi à un mur d’interrogations dans une affaire qui semble avoir emprunté un obscur labyrinthe."


Enfin, pour information, une enquête préliminaire pour "recel de détournements de fonds publics" visant le président camerounais Paul Biya a été ouverte par le parquet de Paris. Cherchez l'erreur. En attendant, lisez ci-dessous l'entretien avec l'avocat Albert Nguend Dime, à propos du procès de la CUD.

L3E







ENTRETIEN AVEC : Maître Albert Nguend Dime : « C’est un procès kafkaïen »
L’un des avocats du colonel Edouard Etonde Ekoto fait le point sur les différentes affaires de son client.




Maître Albert NGUEND DIME, vous êtes l’un des conseils du Colonel ETONDE dans le dossier CUD Finance SA. Pouvez-vous nous aider à comprendre ce qui se passe dans cette procédure ?
Je vais essayer. Mais je ne vous promets rien : ce procès kafkaïen est, en tous points, surréaliste. On a l’impression que toute la panoplie de la persécution à la soviétique est expérimentée et déployée dans cette seule affaire. La seule question qui semble hanter la justice c’est comment réussir à persécuter quand on ne sait pas comment juger.
Tout commence par la saisine de Monsieur le procureur général près la Cour d’Appel du Littoral qui va ouvrir une enquête préliminaire sur la foi, tenez-vous bien, d’un article publié par votre Confrère « Satellite » le 21 décembre 2006, faisant état de présumées malversations dénoncées par les Grands Conseillers au préjudice de la communauté urbaine de Douala dont Monsieur Etondé Ekoto a été délégué du gouvernement de 2004 à 2006. Imaginez le nombre de dénonciations qui sont faites par la presse ! C’est uniquement pour celle-là qu’on a décidé d’accorder un crédit judiciaire…
Toujours est-il que sans aucune preuve des détournements de deniers publics allégués, une information judiciaire criminelle est ouverte et confiée au juge d’instruction n° 2 du tribunal de grande instance du Wouri. La première chose que va faire ce magistrat, c’est d’ordonner immédiatement le placement en détention provisoire.
Après plus d’un an d’instruction et devant l’absence persistante de preuve, le JI ordonne une expertise qui ne donne rien pour la simple et bonne raison, qu’il n’y a aucune infraction. Ca n’empêche pas le juge de renvoyer Etondé Ekoto pour être jugé devant le TGI statuant en matière criminelle. La première audience est fixée au 14 juillet 2009.
Pendant près de deux ans, non seulement l’accusation n’est pas en mesure de démontrer devant le tribunal les détournements qu’elle allègue, mais en plus, elle est mise à mal devant le public dont vos confrères qui couvrent ce procès, à tel enseigne que les réquisitions du ministère public lors de la « course of prosecution » se résument à « nous avons dit qu’ils ont détourné, mais ils ne nous apportent pas la preuve qu’ils ne l’ont pas fait ». Incongru !!!
Au moment où la défense a voulu prendre la parole pour s’expliquer, le tribunal s’y est opposé ; et la défense a unanimement protesté ; il s’en est suivi un débat sur le fait de savoir si on peut se justifier ou non à ce stade de la procédure, c’est-à-dire avant que le tribunal ne se prononce sur la « course of defence ».
Puis les esprits se sont calmés et au moment où le débat s’apprêtait à reprendre, l’un des magistrats de la formation collégiale tombe malade et est évacué pendant de nombreux mois à l’étranger ; la procédure est alors paralysée pendant quatre mois et ce, jusqu’à la fin de l’année 2010 ;
A la reprise, début 2011, on est surpris de se retrouver avec une nouvelle composition dont deux membres sur trois sont changés et ne connaissent pas du tout le dossier. Ils décident de tout reprendre à zéro. Je ne sais pas si vous imaginez ce que ça veut dire : ça veut dire que deux années de jugement n’ont servi à rien et que des gens qu’on accuse depuis presque deux ans sans preuve et qui attendent depuis lors qu’on proclame leur innocence vont devoir faire l’impasse sur deux années d’effort.
Un malheur n’arrivant jamais seul, le nouveau tribunal se présente avec un nouveau dossier issu d’une instruction parallèle qui avait été confiée en juin 2009 à un autre juge d’instruction (le cabinet n°6) qui s’est précipité de boucler – bâcler serait plus juste – son instruction, pour que le jugement coïncide avec le cours des audiences de l’affaire issue de la première instruction…J’espère que vous suivez toujours… !
La première décision juridictionnelle prise par ce nouveau tribunal le 15 mars 2011 est tellement controversée que l’un des accusés décide de faire appel le 25 mars 2011. S’appuyant sur cet appel, le tribunal a décidé de ne pas tenir l’audience qui était prévue le 29 mars 2011 et qui devait consacrer la vraie reprise des débats.
On est donc aujourd’hui dans une véritable impasse. Nous avons saisi la présidente du tribunal de grande instance de cette situation insolite et illégale ; sa réponse ne devrait pas tarder.
Il n’empêche, on est là dans une situation inhabituelle.
Vous ne croyez pas si bien le dire ; inhabituelle et surtout illégale. Une audience programmée ne peut que se tenir, même de façon purement formelle, pour constater une situation : absence d’un membre de la formation collégiale, non accomplissement par l’une des parties d’une formalité, etc. C’est le principe de la publicité, qui permet de garantir contre l’arbitraire. Et cette audience formelle doit aboutir à un renvoi à une autre date proclamée à haute voix par le président, à l’attention du public et des accusés.
Or, là, l’annulation a été clandestine, c’est-à-dire que le tribunal a décidé unilatéralement et sans concertation avec qui que ce soit et sans la solennité d’une audience de ne pas tenir l’audience ; c’est abracadabrant.
La solution retenue par le tribunal est d’autant plus curieuse que la raison invoquée pour la justifier, à savoir l’appel interjeté par une des parties, est totalement inopérante. Tout d’abord, le tribunal n’est pas dessaisi tant qu’il n’a pas vidé sa saisine ; or, il n’avait rendu qu’un jugement ADD, qui ne tranche qu’une question annexe survenue au cours d’une audience ; l’appel sur cette question annexe ne peut donc empêcher le cours de la justice. Ensuite, l’appel n’a été interjeté que par une des parties au procès. Son action ne peut ni améliorer ni aggraver la situation des autres accusés. Dans d’autres procès où semblable situation s’était présentée, le tribunal avait tout simplement décidé de disjoindre la situation de l’appelant ; ce qui avait le mérite d’éviter de perdre inutilement du temps.



Repères historiques:



29 juin 1937 : Naissance à Douala
2007 : Début de la procédure de l’affaire Port autonome de Douala (Pad) au Tribunal de grande instance du Wouri (Tgi). Etondé Ekoto y est poursuivi pour le détournement présumé de 900 millions F.
12-13 décembre 2007 : Edouard Etonde Ekoto est condamné par le Tgi à 10 ans de prison ferme. Il est incarcéré à la Prison centrale de New-Bell (Douala)
07 Janvier 2008 : ouverture du dossier CUD FINANCE SA.
09 Janvier 2008 : Mandat de détention provisoire par le juge d’instruction n°2 du TGI de Douala
Novembre 2008 : une expertise est ordonnée
09 avril 2009 : Le même Tgi du Wouri ouvre une autre procédure judiciaire sur la même cause, alors que l’examen de la première est toujours en cours devant la juridiction. En effet, le cabinet d’instruction N°6 du Tribunal de grande instance du Wouri à Douala poursuit Etonde Ekoto et autres, «pour détournement de deniers publics, déclaration frauduleuse de souscription de titres et fausses informations sur le marché des valeurs mobilières» sur une plainte de la Commission des marchés financiers du Cameroun (Cmf).
11 juin 2009 : Edouard Etonde Ekoto qui avait fait appel des 10 ans écopés au Tgi voit sa peine aggravée à 15 ans. Ce qui conduit le conseil d’Edouard Colonel à saisir la cour Suprême.
30 juin 2009 : ordonnance de renvoi par le JI n° 2 devant le TGI statuant en matière criminelle
14 juillet 2009 : début du procès de la première instruction CUD Finance effectuée par le JI n°2
Janvier 2010 : A l’audience, Edouard Etonde demande que Fritz Ntoné Ntoné, l’actuel délégué du gouvernement de Douala soit convoqué à la barre « afin qu’il dise au tribunal ce qu’il me reproche exactement». 16 mois plus tard, cette doléance n’est toujours pas exaucée.
Août 2010 : interruption du procès suite à l’incident provoqué par les conseils qui quittent la salle d’audience, estimant que le tribunal est impartial
26 Janvier 2011 : 1ère audience de la 2ème instruction CUD FINANCE SA confiée au JI n°6. Une nouvelle composition de la formation collégiale est désignée avec deux nouveaux magistrats sur trois dont un nouveau président.
15 mars 2011 : La nouvelle composition du tribunal ordonne la jonction des procédures issues des deux instructions croisées sur le même dossier CUD FINANCE SA. Elle rend un jugement avant-dire droit qui rejette toutes les demandes des accusés et renvoie les causes au 29 mars 2011 pour exécution du jugement avant-dire droit.
29 mars 2011 : L’audience de l’affaire Cud Finance annoncée le 15 mars 2011 n’a finalement pas eu lieu. Il s’agit d’un renvoi sine die. Début de l’impasse !!!
31 mars 2011 : Lettre de protestation adressée à Madame la Présidente du Tribunal de Grande Instance du Littoral. A ce jour, aucune suite n’a été accordée à cette correspondance.

lundi 18 avril 2011

POURQUOI LA CHUTE DE LAURENT GBAGBO EMBARRASSE T-ELLE PAUL BIYA ????

Il y a quelques semaines, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Cameroun, le président ivoirien déchu honorait l'invitation de son " frère" camerounais, Paul Biya. Depuis, malgré la chute retentissante et pathétique du couple Gbagbo, le pouvoir camerounais reste étrangement silencieux, un peu comme s'il goûtait peu le changement démocratique qu'incarne le nouveau gouvernement d’Alassane Ouattara. Paul Biya aurait-il peur d'un syndrôme ivoirien ? Redouterait-il que son régime qui s'éternise au grand dam des camerounais se termine dans la boue, voire dans une chambre d'Hôtel, à la manière de l'ancien homme fort d'Abidjan ? Ce qui est sûr, c'est que le vent de la démocratie souffle au point de provoquer des inquiétudes chez les présidents à vie du continent Africain. Et le silence de M. " Opération Epervier" en dit long sur son embarras devant le changement.


L3E


vendredi 11 février 2011

HOSNI MOUBARAK DEFAIT UN 11 FEVRIER.....JOUR DE LA FÊTE DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE

Au dix-huitième jour de la révolution égyptienne, Hosni Moubarak a abandonné la présidence égyptienne, victime, comme Ben Ali,(vidéo n°1) de la révolution démocratique qui menace de tout emporter sur son passage. Aussitôt, des cris de joie ont fusé des millions de personnes qui manifestaient dans les rues du Caire, dont plus d'un million qui assiégeaient le Palais présidentiel et fraternisaient avec l'armée.
L'Égypte "ne sera plus jamais la même" car le peuple a parlé et réclame "une démocratie authentique", a déclaré vendredi le président américain dans une allocution très attendue. "Les Egyptiens nous ont inspirés", a poursuivi Barack Obama, soulignant que le monde venait de voir se tourner une véritable page d'histoire avec le départ de Hosni Moubarak.(Vidéo n°2)
Une journée historique pour le pays des pharaons, se félicite Abdelaziz, habitant du Caire joint par Europe 1.(Vidéo n°3)
Que le dictateur égyptien ait quitté le pouvoir un 11 février, jour de la fête de la jeunesse au Cameroun, ne manquera pas de donner quelques idées aux camerounais. Après tout, Paul Biya n'est-il pas le Hosni Moubarak local? Ne règne t-il pas sans partage depuis plus de 25 ans ? Et n'est-il pas sur le point de se maintenir au pouvoir en recourant à une réforme constitutionnelle? Moubarak-Biya....même combat ?
Gageons que Wyclef Jean, l'emblematique chanteur haïtien, écrira aussi une chanson pour fêter la prochaine victoire démocratique du peuple camerounais.(Vidéo n°4)


L3E





"C'est un jour historique en Egypte"
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