mardi 5 janvier 2010

MEILLEURS VOEUX A EDOUARD ETONDE EKOTO, LE VISIONNAIRE VICTIME DE L'OBSCURRANTISME POLITIQUE

2 ans déjà qu'il est sous les barreaux pour des raisons bassement politiciennes et françafricaines. Edouard Etonde Ekoto, 3 E tout simplement, n'est pas l'homme que le pouvoir a décrit comme un prédateur financier. Bien au contraire, il a une vision d'ensemble et pertinente sur le développement de l'Afrique, en particulier du Cameroun. Il en a fait la démonstration à plusieurs reprises, comme lors de ce colloque consacré à l'Afrique "l'Afrique : un cadre propice à l'investissement ?", qui se tenait au Sénat français le 03 octobre 2003. Il n'y a pas longtemps, mais s'est bien déjà une éternité depuis son embastillement à la prison de New Bell, le 13 décembre 2007.

Sur l'organisation du temps de travail, la rentabilité et la productivité

"D'une manière générale, je rappellerais que l'Afrique dispose de grandes chances d'évoluer car elle est constituée à 60 % de jeunes de moins de vingt ans. Pour que ce vivier soit utile, il faut toutefois que ces jeunes acceptent de travailler ardemment, comme le font les jeunes Asiatiques. Est-il envisageables que de jeunes Africains travaillent 35 heures par semaine, alors que les Coréens travaillent seize heures par jour ?"
"Nous devons organiser un nouveau Code du travail. L'Afrique ne peut pas se développer avec les conditions qui lui sont imposées. Nous devons élaborer des conditions spécifiques permettant aux Africains de travailler davantage. C'est ce à quoi nous nous efforçons à Douala, sans ressources particulières mais en mobilisant la population de notre ville. Nous avons affirmé que si les habitants ne consentaient pas d'effort, Douala serait un bidonville dans quelques années. Je vous invite à Douala pour étudier la possibilité de réaliser certains projets et contribuer à l'éveil d'un pays dont Douala représente la moitié du potentiel de développement."
Sur la stabilité politique en Afrique et la marche vers la démocratie

"La Côte d'Ivoire, malheureusement pour nous tous, a fait un faux-pas. Pour sa part, le Cameroun a déjà connu sa part de drame, de 1955 à 1965. Après les épisodes difficiles de la transition démocratique en 1990-1992, la Tripartite a permis de rétablir la situation. Il y a de fortes chances que les drames passés ne se reproduisent pas.
En outre, nous sommes entourés de pays comme le Tchad, la République Centrafricaine ou le Nigeria d'où nous parviennent régulièrement des réfugiés, et qui constituent des contre-exemples. La sécurité de l'investissement au Cameroun est une réalité, grâce à une stabilité politique qui ne s'est jamais démentie. Les investissements divers qu'accueille Douala en sont le témoignage."

Il ne croyait pas si bien dire lorsqu'il pensait que son pays était politiquement stable. Il en sait désormais quelque chose....et à quel prix !

Meilleurs voeux 2010 et Bonne fête à 3 E !

L3E