samedi 9 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: UN HOMME D'ACTION !

Dans sa plaidoirie "oubliée" par la tribunal, Me Jean Daniel Likale rappelait à propos du Colonel Edouard Etonde Ekoto: " A défaut, je ne saurais me taire car le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant à col blanc.Le colonel Etonde Ekoto est tout sauf un délinquant économique.Officier chevronné et héros de la pacification du pays et de la stabilisation des institutions républicaines, personne ne peut le lui dénier. Modèle de réussite sociale, cela ne peut être contesté même si des langues jeunes et ignorantes, ou des langues envieuses et jalouses trouvent toujours à redire sur sa fortune. Il suffit d'aller à moins de cent kilomètres d'ici, à Njombe-Penja-Loum pour voir de vos yeux." Lire la suite ICI
Parce qu'il a été tout dit et n'importe sur l'ancien Délégué auprès de la CUD, il n'y a rien de mieux que d'éclairer un peu mieux tous ceux qui liront, ci-dessus, ces quelques lignes de sa biographie fleuve.




Depuis 1955, des troubles graves agitent le Cameroun. Dès 1956 des jeunes camerounais choisissent après leur baccalauréat d'obtenir des bourses pour une formation d'officier. Le premier est le général Sémengué puis en 1957 le colonel aujourd'hui retraité.
C'est dans ce contexte qu'à 24 ans, Edouard Etondé Ekoto, fraîchement .sorti de l'Ecole spécial militaire de Saint-Cyr en France est appelé à pacifier le Moungo. Nommé lieutenant en juillet 1961, il commande l'escadron blindé de Nkongsamba. Promu capitaine en octobre de la même année, il prend cumulativement le commandement du sous­quartier opérationnel de Nkongsamba-Melong.
Le capitaine Etondé Ekoto n'a fini de pacifier le Moungo qu'il est appelé en sapeur pompier dans la Sanaga Maritime qui flambe sous le feu des maquisards. En juillet 1963, la capitaine Etondé Ekoto devient donc le Commandant du 1er bataillon de l'Armée camerounaise et du quartier militaire de la Sanaga Maritime à Edéa en remplacement du commandant Sémengué.
Il réussira avec l'aide du Préfet M. Biscene le ralliement des rebelles de la Sanaga Maritime parmi lesquels le célèbre Makanda Pouth-Mission terminé, il quitte Edéa en février 1964 a pied en direction de Bafang avec son bataillon, nettoyant au passage les poches rebelles de Dibombari et Mbanga.
Nommé chef de bataillon en juillet 1964, il prend le commandement du 2èm~ bataillon et du secteur militaire de l'ouest qui s'étend alors de Ndiki jusqu'à la frontière avec le Nigeria. En juillet 1967, il est nommé lieutenant colonel et part à la frontière avec le Nigeria à la tête du Groupement opérationnel pour assurer la neutralité du Cameroun dans la guerre du Biafra.

A seulement 30 ans, il devient de 1967 à 1970 Directeur de l'Ecole militaire Inter Armes du Cameroun. Il est nommé Directeur des personnels et de la formation militaire au ministère des Forces Armées à son retour de l'Ecole Supérieur de guerre et du Cours Supérieur Interarmées en 1972.
L'ascension fulgurante, les hauts faits et l'indéniable du colonel Etondé Ekoto dans l'armée camerounaise peuvent être décriés par ses détracteurs mais ne sauraient être niés. Il a été et demeure l'un des plus brillants officiers qui ait porté et défendu les couleurs du pays qui lui est si cher. Des renseignements détaillés sur sa carrière militaire peuvent être aisément recueillis auprès de sources aussi bien officielles que personnelles (dont nous-mêmes), si tant est qu'on le désire. Tant il est vrai que d'aucuns n'apprécient guère que ses mérites soient évoqués et mettent tout en œuvre pour le vilipender. Mais les faits sont têtus!
Lorsqu'il quitte l'armée en 1976, Etondé Ekoto devient Directeur Général de l'Office Nationale de Participation au Développement (ONPD). A sa tête pendant deux ans, il a su inzuffler le culte du travail de la terre, la fierté de l'agriculture à des milliers de jeunes camerounais désoeuvrés ou indécis, des villes comme des villages. Et il a fait bien des émules, démontrant sans complexe qu'un serviteur de l'Etat peut se « salir les mains », et avec fierté que la fable du « laboureur et ses enfants » peut se révéler une réalité.
A la retraite par anticipation en 1978, il se reconvertit tout naturellement dans l'agriculture. Il a crée plusieurs exploitations agricoles (ananas, cacao, fruits et légumes, fleurs) et exporte petit à petit ses productions. Il fonde aussi le Groupement des producteurs d'ananas du Cameroun (Anacam) et le groupement des producteurs des fruits et légumes (Gropefel). Avec lui, le monde exportateur paysan s'organise donc pour faire face au marché mondial. Sa renommée s'étend rapidement au-delà des frontières du pays. Tant et si bien qu'il devient en 1984 le vice-président du COLEACP (Comité de liaison Europe, Afrique, Caraïbes et Pacifique), une organisation visant à promouvoir les fruits tropicaux, légumes de contre-saison, fleurs, plantes ornementales et épices. Fonction qu'il occupera jusqu'en 92, l'année où il en est élu président et le restera jusqu'en 2004.
Ce succès dans ses affaires lui a assuré des revenus confortables et l'a mis à l'abri des besoins élémentaires.

L3E

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