lundi 18 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: PERSPECTIVES ET ESPOIRS

La rencontre avec l'avocat du Colonel, Me Jean Daniel Likale, de passage à Paris, a tenu toutes ses promesses d'après les participants. C'est l'occasion d'en tirer quelques enseignements forts utiles pour l'avenir.
D'abord, il y a eu la confirmation de l'utilité de ce blog dédié à l'homme qui est condamné pour des raisons strictement politiques sous couvert d'une opération "mains propres". Le fait de communiquer des informations régulières à ceux qui le visitent est très positif, selon eux. Dont acte !
Ensuite, on se réjouit de l'affluence et surtout de la diversité géographique de tous ceux que nous avons vu pour la première fois, c'est aussi en cela que Internet est un support de communication intéressant. Comment ne pas apprécier que le sort du Colonel Edourd Etonde Ekoto intéresse au delà des personnes originaires du cameroun? Dont acte !

Enfin, et c'est le seul point "négatif" de la soirée, Me Jean Daniel Likale a bien confirmé, on s'en doutait déjà, que le pouvoir camerounais avait plus d'un tour dans son sac en ce qui concerne sa volonté de "tuer" l'ancien Homme fort de Douala. Pour preuve, ce dernier n'est plus seulement emprisonné pour l'affaire du PAD mais également pour celle de la CUD FINANCE. On rappellera à toutes fins utiles qu'il n'y a jamais eu de procès pour cette "affaire", mais qu'il n'empêche que Lamine Mbassa, le directeur des affaires économiques et financières de la Communauté urbaine de Douala (Cud), est actuellement placé sous mandat de dépôt à la prison de New Bell. On aura également appris qu'il n'y avait jamais eu un tel déploiement de forces de l'ordre dans la capitale économique, lesquelles bouclaient le quartier du Palais de Justice de Douala, qu'en ce 12 décembre dernier, jour du verdict de l'affaire du PAD. Faut-il en déduire que l'on redoutait en haut lieu une réaction devant l'injustice qui avait été mise en scène par le pouvoir judiciaire? Evidemment !
Pire, comme l'a souligné l'avocat, le secret de l'instruction a été violé puisque le procureur de la République a "communiqué" ( abus de langage dans la mesure où il n'est pas indépendant) le verdict à sa hiérarchie, ce qui explique la "dissuasion policière" mise en place pour éviter une éventuelle contestation populaire. Ainsi va la vie au Cameroun, pays dont le président Paul Biya entend rester encore un peu plus au pouvoir; en profitant d'une révision constitutionnelle. Bien entendu, toutes ces gesticulations ne nous empêcheront pas de poursuivre notre travail d'information pour contribuer au triomphe de la vérité sur les mensonges d'Etat au Cameroun.

L3E

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