mercredi 20 février 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO :UN CORBEAU NOMME FRITZ NTONE NTONE

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Depuis le procès du PAD, qui s'est terminé par la condamnation à 15 ans de prison ferme de Edouard Etonde Ekoto, ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, on a tout entendu au sujet de l'ancien homme fort de la capitale économique. Dans cette atmosphère d'hystérie "Anti-Etonde Ekoto", même Fritz Ntonè Ntonè, actuel délégué du gouvernement auprès de la Cud, y a apporté sa contribution. En effet, le 14 mars 2007, dans une correspondance intitulée "Note d’information", envoyée au ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Fritz Ntonè Ntonè, écrit : "J’ai l’honneur de venir auprès de votre haute personnalité attirer votre attention sur certains manquements observés dans la structure dont j’ai la charge ". Et de poursuivre, histoire de démontrer qu'il a des dents très longues qui rayent le parquet : " En effet, dès ma prise de fonction j’ai, après certaines investigations, constaté des dysfonctionnements dans certains marchés réalisés par certains prestataires dont j’ai certaines preuves ; et qui bénéficiaient des faveurs de mon prédécesseur et des facilités à eux accordées par le département des finances pour se faire payer. Tout ceci sans oublier les fortes implications de la commission des passations des marchés et de la direction des grands travaux. C’est la raison pour laquelle je vous prie d’instruire des contrôles d’Etat, ceci dans le but de rester en droite ligne avec l’opération d’assainissement des finances publiques prônée par le chef de l’Etat ”. Vous avez dit chasse aux sorcières ?
Ce qu'il faut remarquer, c'est que de l'avis de nombreux observateurs, cette correspondance n'est qu'une manoeuvre supplémentaire visant à rendre plus crédible la thèse sur la culpabilité du Colonel Edouard Etonde Ekoto. Ne dit-on pas que pour tuer son chien, il faut l'accuser de la rage? Avec un peu de finesse, il en manque singulièrement, le zélé Fritz Ntonè Ntonè aurait évité de charger son prédécesseur au moment où ce dernier comparaissait devant la chambre criminelle du Tgi du Wouri dans le cadre de l’affaire Pad.

Depuis, aussi surprenant que ça paraisse, le corbeau de la CUD, alias le délégué du gouvernement, nierait avoir planté des banderilles dans le dos du Colonel Edouard Etonde Ekoto. N'est-ce pas étrange? Va t-il se porter partie civile et accuser le pouvoir camerounais "d'abus de confiance, faux et usage de faux"?
D'après quelques spécialistes de la science administrative, expression utilisée par le journaliste Honoré FOIMOUKOM, du quotidien Le Messager, Fritz Ntonè Ntonè aurait enfoncé son prédécesseur à la demande du ministre délégué à la présidence chargé du contrôle supérieur de l’Etat.Autrement dit, la présidence de la République. Qui a dit que l'affaire Edouard Etonde Ekoto n'était pas politique ?
Au-delà de ce qui ressemble à un contrat pour liquider un homme par sa liberté de ton,son charisme et sa droiture, il y a lieu de s'inquiéter sur les signes de délitement et d'essoufflement d'un pouvoir aux abois. Espérons seulement que tout cela ne se terminera pas comme au Kenya

L3E

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