dimanche 20 janvier 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: BECHIR BEN YAMED ET FRANCOIS SOUDAN PUBLIERONT-ILS UN DROIT DE REPONSE ????


Le bi-mensuel Jeune Afrique, comme la grande majorité des médias camerounais, a colporté de fausses informations sur la condamnation du Colonel Edouard Etonde Ekoto. Preuve en est, sous la plume de sa correspondante au Cameroun ( ça reste à prouver), il a repris à la lettre ce qu'il était possible de lire dans la presse camerounaise, au lendemain du verdict du "procès du PAD". Parlant même d'un "aboutissement de la procédure fleuve ouverte en février dernier", la "journaliste" (entre guillemets, car ce n'est pas sûr) a écrit dans son article "A Douala, la chasse continue": "Ancien directeur général du Port autonome de Douala (PAD), le poumon économique du Cameroun, Alphonse Siyam Siwé devrait passer les trente prochaines années de sa vie en prison. Trois de ses collègues, le flamboyant Édouard Etonde Ekoto, ex-président du conseil d’administration, Siéwé Nitcheu François Marie, ex-directeur des infrastructures portuaires, et Simon Pierre Ewodo Noah, ex-directeur général adjoint, devraient l’y accompagner pendant, respectivement, quinze, vingt-cinq et dix ans ".

Quoi de mieux pour noyer le cas du Colonel Edouard Etonde Ekoto que de faire dans la globalisation; ce qui donne du crédit à l'idée de la "coaction", terme tant utilisé pour justifier son emprisonnement en compagnie de ses co-accusés ? Dans la foulée, comme emportée dans son élan de lyncheuse et de procureure BIS, écrivant sans faire passer son stylo sous le filtre de son cerveau ( elle doit en avoir un ), elle assène : " Parce qu’il n’était plus admissible que le Cameroun figure systématiquement en tête des classements des États les plus corrompus de la planète ; qu’il était notoire que le PAD était la vache à lait de quelques-uns au détriment du plus grand nombre ; et que la Banque mondiale et le FMI ont exercé sur elles de fortes pressions, les autorités camerounaises se sont résolues à ouvrir la chasse à la corruption......" Corruption ? Le mot est lâché: le Colonel Edouard Etonde Ekoto est un corrompu ! N'en doutez pas, c'est Marianne Meunier qui l'a écrit.

Or, ce que n'a pas dit pas cette dernière, comme l'a souligné Maitre Martine Mbongo Bwame, avocate du collectif Edouard Etonde Ekoto, dans son droit de réponse à Jeune Afrique: "la déclaration de culpabilité d'Edouard ETONDE EKOTO ne procède d'aucun fait établi, mais bien au contraire, les deux chefs d'accusation retenus pour sa condamnation sont clairement ressortis dans le jugement comme ne participant d'aucun fait à lui imputable" Que faut-il ajouter ? Rien, si ce n'est qu’il ne reste plus aux dirigeants de Jeune Afrique, Bechir Ben Yamed et François Soudan, celui là qui s'était auto-censuré sur l'affaire du courrier de Rachida Dati, qu’ à publier, conformément aux lois et règlements, le droit de réponse, ci-dessous. Nous ne doutons pas qu’ils l’ont bien reçu depuis deux semaines déjà. A défaut, les lecteurs et internautes en déduiront ce qui relèverait de l'évidence, à savoir que le bi-mensuel panafricain s'est couché devant la raison d'Etat à la sauce Françafricaine, plus précisément camerounaise.

L3E

Douala, le 07 janvier 2008

A

Monsieur le Directeur

de Publication de

JEUNE AFRIQUE

M. Béchir BEN YAHMED

Objet : Droit de réponse du Colonel ETONDE EKOTO

Monsieur le Directeur de Publication,

Nous avons été sollicités par le Colonel Edouard ETONDE EKOTO dont nous sommes les Conseils, à l'effet de vous transmettre pour publication, conformément aux lois et règlements, son Droit de réponse relativement à l'article le désignant et paru dans l'hebdomadaire JEUNE AFRIQUE 2449, feuille du 16 au 22 décembre 2007 en page 24 par la plume de Marianne MEUNIER, sous l'intitulé "Corruption A Douala, la chasse continue".
Autant il est bien curieux que l'article en cause, monté sur une page de l'édition précédente de votre publication sous n°2448 du 09 au 15 décembre 2007, se trouve inséré de manière insolite dans l'édition ci-dessus visée, toute chose relativisant l'objectivité de l'analyse faite du jugement rendu... Ie 13 décembre, autant la tonalité donnée à l'élément publié et les sous-entendus entretenus, appellent les éclaircissements ci-après pour la bonne information de vos lecteurs.

1°) En ce que le Jugement dont votre article est censé donner le compte-rendu n'est pas définitif comme frappé d'appel à ce jour, l'affirmation péremptoire «le flamboyant Edouard Etonde Ekoto devrait passer en prison les quinze prochaines années» pourrait paraître insidieuse en l'état.

En cela, outre que la déclaration de culpabilité d'Edouard ETONDE EKOTO ne procède d'aucun fait établi, mais bien au contraire, les deux chefs d'accusation retenus pour sa condamnation sont clairement ressortis dans le jugement comme ne participant d'aucun fait à lui imputable.

2°) Votre article met en avant le préjudice allégué pour l'Etat à 40 milliards de francs Cfa, soit

63,2 millions d'euros (à l'ouverture du procès) et omet tout aussi insidieusement de dire que dans le verdict, à peine 12 milliards de francs Cfa (soit 18,3 millions d’euros) sont retenus.

Encore que cette décision retient paradoxalement et pour le seul besoin de chiffres à fort impact dans l'opinion, la somme de 900 millions (environ 1,4 million d’euros) comme "détournée" par ETONDE EKOTO en coaction avec le Directeur Général SIYAM SIWE, alors même que ledit jugement reconnaît qu'il ne s'est pas approprié les sommes à lui ainsi imputées, dès lors que celles-ci ont dûment été négociées et réglées à son insu par le Directeur général à des tiers qui l'ont reconnu.

Nous vous prions de noter pour l’édification de vos lecteurs, gens avertis, que tous les procès en cours ne portent aucunement sur la lutte contre la corruption qui procède de l'article 134 du Code pénal camerounais. Celle-ci n'est encore visée à ce jour par aucun procès, dès lors que les poursuites menées en l'espèce contre les dirigeants des sociétés en violation des dispositions légales en la matière, ne visent qu'à criminaliser en détournement de deniers publics, les actes de gestion que la loi camerounaise en conformité avec les actes communautaires de l'OHADA, qualifie d'abus de biens sociaux.
Aussi, vous remerciant pour la bonne règle, de la publication diligente du présent Droit de réponse comme vous avez déjà eu à le faire précédemment, et de la qualité du traitement à venir de l'information dans ce procès aux motifs manifestement non élucidés au Cameroun – connaissant bien le « flamboyant Edouard Etonde Ekoto », vous vous doutez bien que ce dossier est loin d’être clos.

Veuillez croire, Monsieur le Directeur de publication, à l'assurance de nos sentiments distingués.

Maître Martine MBONGO BWAME

Avocate du Colonel Etonde-Ekoto

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Troublante coincidence que ce refus de publier un droit de reponse et la une de jeune afrique de cette semaine!
On y lit que la modification de la constitution met un terme aux polemiques a hauts risques et que c'est dans l'interet du Cameroun
On n'a pas fini de parler de la liberte de la presse