mercredi 23 janvier 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: QU'A T-IL PENSE DE LA DEFAITE DES LIONS INDOMPTABLES ??

FOOTBALL CAN 2008 Egypt Cameroon Emana Fathalla - 0

Pour son entrée en lice dans la coupe d'Afrique des nations, le Cameroun a pris une claque magistrale, comme ça ne lui était pas arrivé depuis au moins deux décennies. Les Lions Indomptables ont reçu une véritable correction, (2-4), face aux Pharaons egyptiens, solides, souverains, talentueux et très souvent bien inspirés. En pareil cas, comme d'habitude au Cameroun, l'on ne se livre à aucune auto-critique, personne ne s'interroge sur ces lions qui ont paru beaucoup plus vieux que leur âge. Pour un peu, l'on entendrait dit que tout va bien, que c'est la faute à pas de chance. Politique de l'autruche quand tu nous tiens !
S'il y en a un qui a particulièrement mal vécu cette débacle de ses "Lions Indomptables" au Ghana, d'autant plus qu'il est privé de liberté depuis plus d'un mois maintenant, c'est le Colonel Edouard Etonde Ekoto. Détenu à la prison centrale de Douala pour des motifs strictement politiques, ce qui apparaît de plus en plus évident au fur et à mesure que le pouvoir camerounais orchestre une véritable chasse aux sorcières au nom de l'opération dite "Epervier", le passionné de sports qu'il est, et fervent supporter de l'équipe nationale du Cameroun, a probablement une idée bien précise sur les raisons de la défaite spectaculaire de ses "Lions Indomptables" face aux très fringants et jeunes egyptiens.
On se doute que le Colonel Etonde Ekoto croit toujours aux chances du Cameroun dans cette Coupe d'Afrique des Nations, que tous les observateurs internationaux trouvent très relevée. Les "Lions Indomptables" ont-ils donc livré leur dernier combat ?
Le Colonel Edouard Etonde Ekoto vous répondrai, comme à son habitude, que "son pays ne risque pas encore l'élimination, et probablement pas, d'ailleurs. Il a juste laissé filer la tête du groupe". Toujours très positif et confiant, quelque que soit la situation, qu'il vente, pleuve ou neige, c'est comme ça qu'on reconnait l'homme qui doit se sentir, même s'il ne le montrera jamais, rigueur militaire oblige, lâché et trahi par un pays qu'il a toujours imaginé comme un modèle en Afrique. C'est dire si, personne n'en doute, la postérité se chargera de rétablir l'honneur de ce patriote engagé au service de son pays depuis 1955.

L3E

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