lundi 21 janvier 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: A PROPOS DE LA FORTUNE SAISIE DU "COUPABLE IDEAL "

Comme l'a rappelé Maître Martine Mbongo Bwame dans son droit de réponse adressé au magazine Jeune Afrique : " la déclaration de culpabilité d'Edouard ETONDE EKOTO ne procède d'aucun fait établi, mais bien au contraire, les deux chefs d'accusation retenus pour sa condamnation sont clairement ressortis dans le jugement comme ne participant d'aucun fait à lui imputable."
Or, la propagande médiatique aux ordres du pouvoir s'est attachée à salir l'honneur et la dignité d'un homme reconnu pour son patriotisme et sa rigueur. Résultat, l'homme de la rue, désinformé par des titres raccoleurs et impressionné par la mise en scène judiciaire, n'a pas d'autre choix que de répeter ce qu'il a lu ou entendu. Jamais, il n'est question du constat formulé par la justice camerounaise, à savoir le non enrichissement personnel par celui qui est pourtant présenté comme un prévaricateur, d'où sa condamnation à 15 ans de prison. Pire, ceux qui l'accusent n'évoquent pas la situation de ses comptes sur lesquels des saisies ont été effectuées. Pourquoi n'y a t-il pas eu de déballage là dessus, ce qui aurait normalement intéressé le peuple. N'est-ce pas ?

En effet, ce que ne disent pas les détracteurs du Colonel Edouard Etonde Ekoto, c'est que les sommes saisies sur ses comptes
trois précisément, l’un au Crédit lyonnais avec 2.296.000Fcfa, l’autre à la Sgbc Bali avec 6.942.000Fcfa et le dernier à la Bicec Bali avec 1.820.000Fcfa, sont loin de ce que le pouvoir camerounais avait laissé imaginer en parlant des détournements de fonds gigantesques au PAD. Autant dire que la montagne a accouché d'une souris
Avouons le, nous sommes bien à des années lumières des sommes colossales et avoirs
confisqués sur les comptes d'un ancien baron du pouvoir. Par exemple, on rappelera que dans le réquisitoire du procureur de la République à la fin du procès ministère public et Feicom (couramment appelé banque des communes) contre Emmanuel Gérard Ondo Ndong et autres, la justice camerounaise a saisi des sommes qui feraient le bonheur de millions de Camerounais .
Comme on peut le lire dans la presse locale, "Les biens de Ondo Ndong confisqués étaient présentés comme la preuve de ses détournements. Le verdict du juge a ordonné la confiscation de tous les biens saisis après l`interpellation de l`ancien directeur général du Feicom (voir liste). Un procès-verbal de saisie avait été établi à toute fin utile. Sur les 11 milliards de Fcfa imputés à l`ex-Dg, 42 millions Fcfa en espèces sont saisis. Dont 1,3 million Fcfa dans l`un de ses domiciles, 6,8 millions Fcfa dans son compte bancaire à la Bicec et 34 millions Fcfa dans son compte à la Bnp Paribas Private bank à Monaco." Recapitulatif effectué par le parquet:

1 coffret de bijoux ;
1 somme en espèces de 1.344.500 de Fcfa ;
1 compte bancaire à la Bicec contenant la somme de 6.889.671 de Fcfa ;
1 compte bancaire à la Bnp Paribas Private bank à Monaco avec 34 millions de Fcfa ;
2 véhicules de marque Toyota Land cruiser Prado;
1 véhicule de marque Mercedes Benz S 320
1 véhicule de marque Toyota Land cruiser Vx;
1 Véhicule de marque Toyota Hilux;
1 véhicule de marque Peugeot 607;
1 camion 10 roues de marque Iveco ;
1 immeuble non bâti au quartier Simbock à Yaoundé d`une superficie de 7365 m2
3 appartements juxtaposés au quartier Biyem Assi à Yaoundé ;
1 duplex au quartier Mimboman à Yaoundé, d`une valeur de 40 millions de Fcfa ;
1 duplex + dépendance au quartier Ngousso à Yaoundé, rénové à 45 millions de Fcfa ;
1 duplex au quartier Fouda à Yaoundé, d`une valeur de 60 millions de Fcfa ;
1 résidence à Ambam rénovée et restructurée à 70 millions de francs ;
1 concession à Assandjik rénovée à 70 millions de Fcfa ;
1 concession à Assandjik rénovée à 70 millions de Fcfa ;
1 résidence à Ambam rénovée et restructurée à 70 millions de Fcfa ;
1 Complexe immobilier à Ambam à usage commercial réalisé à 80 millions de Fcfa;
1 ensemble immobilier hôtel la Couronne à Ambam, d`une valeur de 160 millions de Fcfa ;
1 mini-cité de 40 chambres + deux salles polyvalentes et un château d`eau à Soa, d`une valeur de 170 millions de Fcfa ;
1 résidence avec clôture et jardin rénovée et restructurée à 175 millions de Fcfa ;
1 duplex au quartier golf à Yaoundé, d`une valeur de 185 millions de Fcfa ;
1 Grande résidence type palais pour sa majesté sur 8000m2 à Assandjik, d`une valeur de 300 millions de Fcfa
1 immeuble + rez-de-chaussée + trois étages à huit appartements luxueux au quartier Mballa I (Dragage) à Yaoundé, d`une valeur de 650 de millions de Fcfa.

Conclusion, dans l'affaire du PAD, le Colonel Edouard Etonde Ekoto est condamné alors qu'il n'est coupable d'aucune indélicatesse financière,
c'est loin d'être le cas d'un Emmanuel Gérard Ondo Ndong, l`ex-Dg du Feicom, dont les biens confisqués parlent d'eux mêmes. Or, tout a été fait pour faire croire que l'ancien délégué du gouvernement de Douala était parmi ceux qui , comme Ondo Ndong, ont pillé le Cameroun. Cherchez l'erreur !

L3E

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne crois pas que le fait qu´on ai retrouvé très peu d´argent dans ses comptes bancaires comparativement à celles a lui incriminées soit une preuve de sa culpabilité.

A t-il pris acte dans des decisions qui ont conduit au pillage du port ?
Je crois oui!

Heureusement qu´il est moins cupide qui les autres ....donc sais cacher sa fortune ou bien la mettre au nom de ses proches.

Et de plus , laisser les gens en paix ...quand ils sont fatigués de piler le pays entre eux ...ils appellent le peuple en arbitre.

Meme si ce n´est que pour le cumul exagéré des fonctions qu´il a eu ...vraiment la fortune et le trait de vie qu´on lui connait ne peuvent justifier un salaire honnete.
Sûr il n´est pas le seul coupabable ...peut etre paye t-il plus que les autres ( car il a essayé de cracher dans la main qui le nourrissait se sentant plein).
Mais mon frère ....Laisse tomber ...il ya et il y aura un millions de raison qui l´auront conduit la ou il est. Dommage qu´il se soit fait lâché par les siens .
Beaucoup de courage ....heureusement qu´il a meme deja passé la soixantaine.