jeudi 17 janvier 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: POURQUOI IL N'EST COUPABLE DE RIEN !


"le flamboyant Edouard Etonde Ekoto devrait passer en prison les quinze prochaines années",a honteusement titré le mensuel Jeune Afrique, dans un numéro de décembre 2007, qui a manifestement choisi de hurler avec les loups, c'est à dire avec le pouvoir camerounais et les médias locaux aux ordres. L'ancien délégué du gouvernement est en prison depuis le 13 décembre dernier, il n'en a pas terminé avec la justice puisqu'il est désormais sous le coup d'une nouvelle inculpation dans l'enquête sur la CUD Finance, dont Lamine Mbassa, le directeur le directeur des affaires économiques et financières, est désormais, lui aussi, emprisonné. C'est dire si au Cameroun, il est plus facile d'envoyer des "coupables" en prison que de signer des lettres d'accréditation pour les nouveaux ambassadeurs étrangers. Bref, passons. Et si l'on revenait sur ce qui a justifié l'emprisonnement du "flamboyant Edouard Etonde Ekoto" ? N'est-il pas celui qui a dépouillé le Cameroun, le plongeant dans le marasme que l'on constate depuis bientôt trois décennies ? C'est bien ce que veut faire croire le pouvoir en place. Or, il n'en est rien, contrairement à ce que colportent des "journalistes" commis à la tâche, celle de salir la réputation d'un homme patriote, bâtisseur et intègre. Le colonel Edouard Etonde Ekoto serait-il le prévaricateur dont l'homme de la rue commente la descente aux enfers ? Non !

A ce propos, on peut, lire sur le site Affaire3E une très bonne analyse du procès sur le détournement de fonds du PAD. Un observateur très bien informé donne son point de vue, revient sur quelques points fondamentaux pour mieux cerner la dimension "politique" du verdict du 13 décembre dernier. Comme vous l'avez déjà lu sur ce blog, ,
les charges retenues contre le Colonel Edouard Etonde Ekoto étaient sans fondement, donc dénuées de bon sens. C'est ce que rapporte encore cet observateur quand il affirme:"D’après des journalistes locaux qui ont suivi le procès de bout en bout, le dossier contre lui est vide et n’a pas de sens. Qu’ils l’aiment ou pas en tant que personne, sur les faits ils pensent qu’aucun détournement n’a été prouvé dans son cas."

Ensuite, en parlant des 900 millions qui sont imputés au Colonel Edouard Etonde Ekoto, il précise qu'il n'a touché que 20 millions ( et encore, la somme a été versé au trésorier du RDPC), sachant que les 11 autres administrateurs, qui ont chacun perçu, eux, entre 5 et 10 millions, conformément à une résolution du conseil d’administration, n'ont pas été emprisonnés. Pourquoi ? Ils ont eu un non-lieu dès la phase d’instruction. Or, la justice s'est entêtée à accuser l'ancien délégué du gouvernement d'avoir "distrait toute la prime de 400 millions" avec le Directeur général du PAD, Siyam Siewé. Ce qui lui fait dire: "il faut des coupables à la justice sinon ça ne fera pas très sérieux."

Enfin, concernant la deuxième accusation relative à l'affaire de la société AITI, dans laquelle le pouvoir camerounais parle d'un détournement de fonds de 500 millions de francs CFA au profit du Colonel Edouard Etonde Ekoto, le responsable de ladite société a "affirmé sous serment qu’il les avaient touchés, et les traites ont été produites. C’était en indemnisation pour ses investissements au port de Tiko quand celui-ci a été réquisitionné par l’armée à cause des tensions à Bakassi."

Conclusion, d'après cet observateur, il ne faudrait donc pas être surpris qu'il y ait d'autres affaires, comme celle de la CUD Finance, pour crédibiliser la thèse sur la culpabilité du Colonel Etonde Ekoto."C’est ce qui se reproduit à la CUD, du moins pour l’instant. Car on ne l’indexe pas pour la gestion de la structure, mais pour l’emprunt obligataire de CUD Finances dont il n’était encore une fois que le président du conseil. Un titre plus honorifique qu’autre chose.", remarque t-il judicieusement. Comme quoi, le Cameroun se voile la face, la question est de savoir jusqu'à quand ?

L3E

Aucun commentaire: