mardi 22 avril 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: REVELATIONS AUTOUR DE L'EMPRUNT OBLIGATAIRE


MBOA sur son blog rappelle le proverbe populaire "La vérité est comme les fesses, on est obligé de s'asseoir avec". Cet aphorisme africain prend toute sa signification quand on parle du sort réservé à l'ancien homme fort de Douala, Edouard Etonde Ekoto, par le pouvoir camerounais. Une fois condamné à 15 ans d'emprisonnement dans l'affaire du PAD, à l'issue d'un procès tronqué et fleuve, la justice camerounaise croyait que les arguments mis en avant permettraient de justifier son verdict. Erreur ! De nombreux observateurs de la vie politique locale affirment désormais que le Colonel Etonde Ekoto est LA victime de sordides règlements de comptes politiques, camouflés derrière la "lutte contre la corruption".
Ensuite, c'est au tour de journalistes d'investigation ( il y en a au Cameroun) de faire la lumière dans l'affaire de "l'emprunt obligataire", institution qui aurait dû valoir des éloges à ses initiateurs. Or, aussi surprenant que ça paraisse, ces derniers sont mis en examen pour "escroquerie", et l'ancien délégué auprès de la communauté urbaine de Douala, est carrément frappé d'une "double peine".Tout cela se déroulant dans la plus grande confusion entre les ragots et les insinuations visant sa gestion de la capitale économique.
Et pourtant, comme le relève le journal " le Nouvel Enquêteur", en favorisant "l'emprunt obligataire", la CUD Finances a permis de lever des fonds colossaux, environ 9 milliards, pour faciliter le développement du projet Douala Stock Exchange, bourse des valeurs immobilières. Pis, alors que la propagande officielle parlait de malversations financières, on apprend que le nouveau délégué du gouvernement, le Dr Fritz Ntoné Ntoné profiterait même des moyens mis en place par son prédécesseur. N'est-ce pas lui qui parlait de détournements de fonds commis par l'équipe du Colonel Edouard Etonde Ekoto, ce qui l'aurait poussé à alerter la présidence de la République ?
“En effet, dès ma prise de fonction j’ai, après certaines investigations, constaté des dysfonctionnements dans certains marchés réalisés par certains prestataires dont j’ai certaines preuves ; et qui bénéficiaient des faveurs de mon prédécesseur et des facilités à eux accordées par le département des finances pour se faire payer. Tout ceci sans oublier les fortes implications de la commission des passations des marchés et de la direction des grands travaux. C’est la raison pour laquelle je vous prie d’instruire des contrôles d’Etat, ceci dans le but de rester en droite ligne avec l’opération d’assainissement des finances publiques prônée par le chef de l’Etat ” Incroyable !
Comme quoi, la vérité triomphe tôt ou tard, elle saute même parfois à la face des manipulateurs. C'est bien ce que redoute, à une semaine de l'appel dans l'affaire PAD, tous ceux qui ont commandité la chute d'Edouard Etonde Ekoto. "Qui vivra verra", comme on dit.

L3E

Aucun commentaire: