jeudi 10 avril 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: PARLEZ DU CAMEROUN A ROBERT MENARD !

m__nard.jpg

Que fait donc Robert Menard, le journaliste de RSF et pourfendeur des dictatures ? Il paraît qu'il est en ce moment aux Etats-Unis, à la poursuite de la Flamme de la HONTE. Vivement qu'il oublie le régime de Pékin, qui n'est pas le seul à bafouer les libertés fondamentales, loin de là. La Chine et le Tibet, ça commence à devenir très politiquement correct, n'est-ce pas ? Alors, Bob, pardon Robert, si tu parcoures ce site dédié au Colonel Edouard Etonde Ekoto, le premier prisonnier politique, qui l'est devenu sans le faire exprès, c'est à dire en déclarant simplement que " les camerounais avaient d'autres soucis que de penser à la prorogation du bail de Paul Biya", en réponse à une question banale que lui posaient deux de ses collègues-députés (on ne citera pas les noms), viens faire un tour au Cameroun. Il s'y passe des choses bien plus terribles que ce que peuvent dénoncer les "amis de la démocratie", en parlant des Mugabé et autres despotes du monde entier.
En effet, il semble que "l'opération Epervier" ne soit plus l'unique moyen de faire emprisonner les
"détourneurs" avérés de fonds publics et ceux qui ne le sont pas mais gênent l'oligarchie au pouvoir, comme le rappelle le cas de l'ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala.Désormais, le délit d'opinion est institutionnalisé dans un pays pourtant dit démocratique. Pour preuve, un chanteur très populaire, connu pour son activisme en faveur de la liberté d'expression, vient d'être envoyé en prison.Lapiro de Mbanga, il s'agit de lui, a été jeté en prison pour sa participation, semble t-il, aux dernières émeutes de février dernier. Incroyable !
Pour beaucoup d'observateurs, l’arrestation du chanteur intervenue au moment où le texte portant révision de la Constitution est en discussion à l'assemblée nationale, n’est pas un hasard. Le chanteur populaire, comme des millions de camerounais, s'oppose ouvertement au projet relatif à la levée de la limitation du mandat présidentiel. Et Lapiro de Mbanga aurait même mis en garde Paul Biya et son gouvernement contre une dérive autocratique de la fonction présidentielle. On voit ce que ça donne de contrarier le monarque, comme le constate le journaliste Célestin Edjangue du Quotidien Le Messager :
"C’est justement pour museler les opposants inconditionnels à la modification de ce l’article 6.2 de la Constitution, que le pouvoir de Paul Biya se signale par une répression accrue. Comme s’il voulait mettre hors d’état de nuire tous ceux qui peuvent le gêner dans réalisation de son cirque…" Que font donc les Robert Menard et la communauté internationale ? Le peuple camerounais est-il moins important que les tibétains ? La Françafrique est-elle en dehors de l'ONU ?

L3E



Aucun commentaire: