jeudi 3 avril 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: OPERATION EPERVIER ET MANIFS A L'ETRANGER

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Il y a une semaine, des Africains et des Allemands se sont rassemblés devant le consulat de France à Hambourg, afin de dénoncer le silence coupable de la France devant les massacres commis sur les jeunes émeutiers par la police camerounaise, à l'occasion de la vague d'arrestations et opérations de répression.
Manifestement, ces manifestants n'ont pas été bluffés par les gesticulations du pouvoir camerounais, encore moins par l'augmentation du pouvoir d'achat des fonctionnaires, décision prise unilatéralement par le président Paul Biya.
Il faudra bien plus que ça pour endormir ceux qui ne goûtent pas la propagande présentant le Cameroun comme un véritable havre de paix, où la démocratie fonctionne et serait même un modèle en Afrique. Pour preuve de la détermination des manifestants, on pouvait pouvait entendre des “ Paul Biya criminel, Sarkozy complice ” ; “ Paul Biya dictateur, la France complice ” ; “ Sarkozy menteur, Rupture ou es tu ? ” ; “ Francafrique, on ne veut pas ” ; “ Tchad, Côte d’Ivoire, la France est-elle maudite ?”.. et autres propos sarcastiques sur la Françafrique qui accorde la totale impunité aux Bongo, Biya, Sassou, Deby ...
Simple hasard ou coïncidence ? On apprend que le gouvernement camerounais a relancé son "opération Epervier", quelques jours après les manifestations, et que la fébrilité gagne les plus hautes sphères du pouvoir, que les arrestations de personnalités proches ou pas du pourvoir ressemblent, d'après certains observateurs, aux jeux de hasard. Autrement dit, l'aléatoire et l'arbitraire semblent guider l'opération dite "mains propres". Quand la brutalité ne caractérise pas les arrestations, c'est l'opacité qui entoure les accusations qui pèsent contre toutes les personnes arrêtées.Que faut-il déduire de ces nouvelles d'arrestations qui n'ont rien de chirurgicales ? Le Président Paul Biya s'est-il attaqué aux dossiers de détournements présumés de fonds publics au ministère de la Santé ? Quand on sait comment des procédés similaires ont été utilisés pour faire emprisonner le Colonel Edouard Etonde Ekoto, on ne peut qu'être très réservé. Ce qui est sûr, la stratégie de diversion est évidente, elle permet au moins à certains camerounais de jubiler en lisant les noms des derniers pris dans les griffes de " l'épervier justicier", le 1er avril, comme un mauvais poisson d'avril :

- Polycarpe Abah Abah, ex-ministre des Finances
- Urbain. Olanguena Awono, ex-ministre de la Santé
- Pr Lucienne Françoise Bella Assumpta, directeur de la Lutte contre la maladie au Minsanté
- Dr Hubert Wang, coordonnateur du programme national de lutte contre la tuberculose,
- Dr Okala Abodo, coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme,
- Dr Maurice Fezeu, secrétaire permanent du comité national de lutte contre le paludisme.
- Dr Etienne Nnomzo'o, secrétaire permanent adjoint de lutte contre le paludisme.
- Hélène Mewoulou,
- Sylvain Ngono,
- Zacharie Abongo
- Rose Chia Banfegha
- Etogo Mbezele,


L3E

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