samedi 1 mars 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: DES FATWAS EN GUISE DE JUSTICE

Justice : camer.be

"Nous sommes très préoccupés par les violences qui se poursuivent depuis plusieurs jours dans l’Ouest du Cameroun et qui touchent depuis hier la capitale, Yaoundé. Ces violences, d’où qu’elles viennent, sont inacceptables. Nous appelons au retour au calme. Nous souhaitons que le débat politique puisse se dérouler de manière pacifique et démocratique......" Telle est la teneur du communiqué du Quai d'Orsay. La France via son ministère des Affaires Etrangères est sortie de son silence. Peut-elle n'avait-elle pas été informée qu'il se passait des choses pas "très démocratiques" dans un pays qui reste essentiel pour son rayonnement international ?
Puisque nous y sommes, et qu'il semble que Paul Biya ne fasse plus rire le Conseil de l’Union européenne, on en profitera donc pour signaler également que la justice camerounaise, celle qui s'est si bien illustrée pour faire emprisonner le Colonel Edouard Etonde Ekoto dans l'affaire dite du PAD, se fait de nouveau expéditive depuis la fin des émeutes.
On la savait aux ordres du pouvoir, rendant des verdicts fantaisistes et criminels. Elle le prouve une fois encore, en exécutant, comme l'on fait remarquer certains journalistes, des FATWAS. C'est dire combien le Cameroun sombre dans un totalitarisme qui ne prend même plus la peine de se cacher. Est-ce un signe que la fin du régime Biya a sonné? En attendant que cela se confirme, il y a tout lieu d'être inquiet devant la tournure prise par les évènements: "La nouvelle est tombée hier comme un couperet au Tribunal de première instance de Yaoundé. Plus d’une dizaine de jeunes appréhendés par les forces de l’ordre dans cette ville lors des manifestations qui ont secoué le pays ont écopés 15 ans d’emprisonnement ferme pendant que des centaines des gardés à vue attendaient encore d’être jugés......" Suite de l'article ICI
Espérons que la communauté internationale, à commencer par l'union européenne, saura prendre des mesures nécessaires afin de mettre un terme à "l'exemplarité" des sentences prononcées par la justice camerounaise. N'est-ce pas Messieurs Sarkozy et Kouchner ?

L3E


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