lundi 26 mai 2008

AFFAIRE 3E : VACUITE ET PROCES PAD

La légèreté avec laquelle le ministère public a expédié l’appel du procès PAD a stupéfait l’opinion publique qui s’attendait à une meilleure prise en compte des leçons du premier jugement. Les avocats du Colonel Edouard Etonde Ekoto croyaient enfin tenir l’occasion de faire innocenter ce dernier, il n’en sera rien, raison d’Etat oblige.
Ce qui est désormais plus qu’évident, et cela devrait suffire à alerter les défenseurs des droits de l’Homme et les autres organisations non gouvernementales, le cas de l’ancien délégué du gouvernement auprès de la CUD est très emblématique des violations des droits humains par le très autoritaire Paul Biya.
Aujourd’hui, les nombreuses lacunes enregistrées dans l’instruction du procès PAD, le caractère expéditif des condamnations, l’absence flagrant des preuves de détournements de fonds, la violation par le ministère public du principe de l’individualisation de la responsabilité pénale, devraient entraîner la relaxe pure et simple des 4 principaux accusés, à commencer par le Colonel Edouard Etonde Ekoto. Un seul mot résume à lui tout seul le procès PAD : VACUITE
Premièrement, la vacuité qui explique que le ministère public ramène à 38 milliards Fcfa le préjudice « subi » par le PAD.
Deuxièmement, le tribunal acquitte neuf accusés sur 13, n’en condamnant que quatre. Edouard Etonde Ekoto ( 15 ans d’emprisonnement ferme), Alphonse Siyam Siwé ( 30 ans), Simon Pierre Ewodo Noah ( 10 ans) et François Pierre Siewe Nitcheu ( 25 ans)
Troisièmement, le tribunal, comme par hasard, condamne , non pas à 38 milliards F Cfa, somme initialement avancée, les 4 accusés mais pour un supposé détournement de 12 milliards F CFA. Quel régime express !
Quatrièmement, jamais, ni le ministère public, ni le PAD, qui s’est légitimement constitué partie civile, n’ont apporté le un début de commencement de la moindre preuve du détournement des sommes mentionnées dans le dossier. Incroyable mais vrai !
Au final, c’est à se demander si la somme retenue par le ministère public, 12 milliards F Cfa, n’a pas émise par la loterie nationale camerounaise, ainsi que les peines d’emprisonnement pour le moins fantaisistes. On en rigolerait presque s’il ne s’agissait pas de privation de liberté, notamment de la ruine du travail et de l’image du Colonel Edouard Etonde Ekoto, un homme digne et respectable, qui a eu le malheur de croire en l’équité de la justice camerounaise.

A2N

vendredi 23 mai 2008

AFFAIRE 3 E: LA CONNERIE CONTRE LE PEUPLE CAMEROUNAIS !

Il y a quelques jours, la justice camerounaise a décidé de persister dans l’erreur, disons plutôt de s’enfoncer un peu plus dans l’incompétence, en expédiant l’appel du premier jugement du procès PAD. On pouvait au moins croire que le ministère public profiterait de la deuxième manche du procès pour démontrer à l’opinion publique qu’il n’agissait pas sous la contrainte, voire qu’il n’obéissait pas aux injonctions émises par les conseillers du prince depuis le palais présidentiel d’Etoudi. C’était sans compter sur la dimension strictement politique de ce que l’on appelle « l’affaire PAD ».
Le moins qu’on puisse dire après la nouvelle décision inique du tribunal, c’est que le pouvoir en place est bien décidé à faire payer au Colonel Edouard Etonde Ekoto son refus de cautionner la révision constitutionnelle permettant à Paul Biya d’instituer une monarchie de droit divin au cameroun. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien pour ça que l’ancien homme fort de Douala est emprisonné depuis le 13 décembre 2007.
Ce que l’on retiendra de cette énième farce judiciaire, en attendant de nouveaux épisodes, c’est que le ministère public donne raison à l’aphorisme populaire qui veut que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ». Autant dire que de la base au plus haut sommet de l’Etat camerounais, l’imbécillité est la chose la mieux partagée. De là à dire que le Cameroun a érigé l’imbécilité en mode de gouvernance, il n’y a qu’un pas à franchir. L’affaire PAD prouve, s’il le fallait encore, que la raison des cons est bien au dessus des intérêts du peuple camerounais.

A2N

vendredi 16 mai 2008

AFFAIRE 3E: INJUSTICES ET MANIPULATIONS

La vague d'arrestations au nom de "l'opération Epervier" soulève de plus en plus d'interrogations. Paul Biya, il s'agit bien de lui, a décidé de créer un écran de fumée pour faire diversion sur sa volonté de rester au pouvoir. Pour y parvenir, il n'y a rien de mieux que d'amuser le peuple, de faire croire que la faillite politique du système serait, par exemple, le fait d'un Edouard Etonde Ekoto. Il faut croire que ce "mensonge d'Etat" n'est pas digéré par une grande majorité des Camerounais. Et pour cause, s'il y a bien une personne concernée au premier chef par la situation du Cameroun, il faut s'adresser au locataiure du palais d'Etoudi.
En attendant, les journalistes,principalement ceux qui n'ont pas perdu leur ethique,poursuivent leurs reflexions et parlent désormais de "manipulations". C'est dire si le mensonge ne dure qu'un temps. C'est tout ce qu'il faut espérer pour mettre un terme à la monarchie de droit divin qui s'installe au Cameroun.

L3E


Par Alain B. Batongue

On n’a pas eu besoin de rumeurs pour que, mercredi dernier, au terme d’un conseil d’administration extraordinaire, Zacchaeus Forjindam, jusque-là directeur général du Chantier naval, soit débarqué et immédiatement gardé à vue dans les locaux de la police judiciaire de Douala.
Tout comme, quelques semaines auparavant et après des dizaines de fausses annonces, le public a été clairement informé de ce que Polycarpe Abah Abah et Urbain Olanguena Awono, respectivement ancien ministre de l’Economie et des Finances et ancien ministre de la Santé publique, avaient été arrêtés en leurs domiciles et conduits dans les locaux de la police judiciaire de Yaoundé, où ils ont passé quelques jours avant d’être transférés à la prison centrale de la capitale politique.Les arrestations de ces anciens ministres, autant que la convocation de Jean Marie Atangana Mebara et Yves Michel Fotso ont bien été ” couvertes ” et relayées tout à fait officiellement (parfois avec zèle d’ailleurs) par les médias de service public qui ont achevé de leur conférer une certaine authenticité.
Ce qui laisse supposer, en toute logique que, dans le cadre de la suite de l’affaire Albatros, si la police avait auditionné le Premier ministre, elle se serait appuyée sur une instruction qui la couvrait et n’aurait certainement pas hésité à communiquer officiellement sur cette opération.Il aurait également été plus facile pour l’autorité compétente, en l’occurrence le président de la République, de trancher rapidement la question puisque, de manière récurrente, le nom du Premier ministre est cité, à tort ou à raison, dans cette affaire. Soit il est effectivement auditionné comme simple témoin, et l’enquête avance ; soit on estime qu’il plus impliqué qu’un simple témoin et on en tire les conséquences administratives et politiques qui s’impose. Mais en louvoyant, comme d’habitude, le pouvoir a donné encore plus de poids aux activistes de tous bords, qui prennent plaisir à répandre les rumeurs les plus folles.
Combien de fois par jour en effet les rédactions sont-elles prises d’assaut, par des coups de fils anonymes ou de personnes se présentant comme généralement bien informées, pour annoncer l’audition ou l’interpellation de telle ou telle personnalité ? A ce jour, on peut compter, probablement sur les doigts d’une seule main, les membres du gouvernement encore en fonction, dont les noms ne sont pas cités dans des dossiers en cours ou en préparation à la police judiciaire, devenue la pierre angulaire du système camerounais, à où se défont et surtout se défont toutes les personnalités qui, à un moment ou à un autre, ont incarné la splendeur du régime.Dans les batailles d’appareil qui font rage en ce moment dans la perspective d’un positionnement pour la succession du président Paul Biya, le système camerounais est pris à son propre piège : le président de la République, qui a annoncé au cours de son message de fin d’année la relance de la lutte contre tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont soupçonnés d’avoir porté atteinte à la fortune publique, semble avoir perdu le contrôle de l’opération qui se pilote désormais au gré des humeurs des pouvoirs intermédiaires, mais aussi de nombreux activistes dont la finalité est de fragiliser le maximum de personnalités publique, dans un environnement où, en réalité, peu de gens dans la galaxie de Paul Biya peuvent dire qu’ils n’ont rien à se reprocher.Tout ce qui se passe se passe de cette façon parce que, dans ce système en pleine tourmente, le tempo du pays n’est plus donné par une communication gouvernementale forte et synchronisée, mais par les spasmes personnels d’individus tapis dans l’ombre, et qui attendent impatiemment de tirer profit d’une situation sociopolitique qui pourtant semble avoir échappé à son initiateur.

Source:
ICI

mercredi 14 mai 2008

AFFAIRE 3E: QUAND LA JUSTICE AUX ORDRES FAIT SON CIRQUE !

Les rebondissements n’en finissent pas dans l’affaire des détournements au Port autonome de Douala ! Cette fois, c’est la partie civile qui a pris de court et déstabilisé les autres acteurs de cette saga politico-judiciaire.
On s’attendait à l’amorce des débats au fond hier, en ce lundi consacré au procès du PAD à la Cour d’appel du Littoral. Et c’est la gestion financière, en particulier les dossiers de primes considérées frauduleuses ou indues, qui devaient être examinée.
Mais ô surprise, les avocats du Port ont tiré de leur chapeau un lapin qui a forcé un renvoi ! Et comme les audiences sont fixées aux quinze jours, il faudra patienter jusqu’au 26 pour la suite de la procédure. Pourquoi ? Sous un prétexte futile ? Pour une raison valable ? La question se pose.
Bien entendu les conseils des quatre accusés emprisonnés, Siyam Siwe, Etonde Ekoto, Ewodo Noah et Siewe Nitcheu, se sont fâchés et ont protesté, convaincus que le PAD prend plaisir à retarder les choses.
En quoi a consisté la stratégie de la partie civile ? Au dernier moment, donc à la toute fin de la quinzaine depuis la dernière audience, ils ont déposé un document qui clame l’invalidité des recours en appel de certains de ceux qui ont été déclarés coupables en décembre dernier.
C’est pas rien ! Imaginez que ça aille jusqu’au bout ? Ça voudrait dire notamment, si je comprends bien, que tout s’arrête et que les condamnations sont maintenues ! Quand on en a pris pour 30, 25, 15 ou 10 ans, ça a une sacrée importance !

Les avocats du PAD avaient déjà fait des déclarations dans ce sens le premier jour d’audience en appel, le 29 avril. En invoquant des détails de délais par rapport à la loi. Ça avait provoqué un tollé dans la défense qui avait immédiatement répliqué avec d’autres points de droit prouvant qu’elle avait respecté les délais après le verdict.
Le ministère public et la défense doivent maintenant prendre acte, par écrit à leur tour, du mémoire que la partie civile leur a été notifié. Le fait que tout doive se faire par écrit ouvre une porte béante. Ça peut durer longtemps ce ping-pong procédural.
Le président du tribunal qui avait dit qu’il joignait les exceptions au fond, c-a-d qu’il statuerait dessus à la fin (comme son collègue du TGI avait fait) a été vivement interpellé hier matin. Pourquoi revenait-il en arrière et décidait-il de traiter cette exception ?
Bonne question, mais quoiqu’il en soit, les débats sont reportés au 26. Et peut-être que ce jour-là, il y aura un autre renvoi parce que la partie civile viendra de recevoir la réponse du ministère public à son mémoire et devra y répondre. Qui sait ?
Entre nous, l’accusation et le PAD ont beau jeu de jouer la montre. Les prisonniers sont à leur merci. Et même si à la fin leurs peines sont diminuées ou annulées, ils ne pourront jamais récupérer le temps qu’ils auront passé derrière les barreaux. Ça fait exactement cinq mois aujourd’hui qu’ils ont été condamnés.
Le calvaire des démêlés avec la justice est bien réel aussi pour ceux qui comparaissent libres. Tant que tout ne sera pas fini, une épée de Damoclès tournoiera au-dessus de leurs têtes et les empêchera de reprendre une vie normale.
Pendant ce temps, la vie n’est pas tout à fait normale au Cameroun et encore moins dans la diaspora avec des mails plus alarmants les uns que les autres qui circulent. (C’est hors sujet, mais faut que je me vide le cœur. lol) Au lieu de répandre la panique et des rumeurs, informons-nous réellement et soyons responsables ! Parti au pouvoir opposition ou quidam, personne n’a le droit de tenir les Camerounais en otage par la peur !
Et le meilleur moyen de s’assurer qu’on ne bascule pas à nouveau (et définitivement) c’est que chacun se bouge et veille. Je vous laisse donc sur cette citation du philosophe Alain que je trouve si pertinente :« Qui s’endort en liberté, se réveille en servitude »

Source:
Affaire3E

vendredi 9 mai 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LA BATAILLE DES LOUPS TAPIS DANS L'OMBRE

http://www.open2d.com/files/images/1920x1200_paysage_ombre_loup.preview.JPG
Pendant que l'affaire PAD est en appel, la lutte finale pour la conquête du pouvoir se poursuit. Les camerounais assistent à de sordides et sanglants règlements de comptes politiques sur le modèle de la "Star Academy", jeu dans lequel les candidats sont éliminés par le public au fur et à mesure jusqu'à ce que deux se retrouvent en finale. Au Cameroun, le public est cantonné dans un rôle de spectateur, c'est le palais présidentiel qui anime et décide de tout. Ainsi, dans l'ombre, les adversaires s'épient, se frappent, s'intimident et se nominent. C'est dire si la vigilance est de rigueur pour éviter d'être pris à revers .
Faute de l'avoir compris, plutôt parce qu'il n'a pas souhaité participer à ce grossier carnaval, le Colonel Edouard Etonde Ekoto se retrouve en prison depuis le 13 décembre dernier.
Désormais, il semble que le jeu s'accélère, et que les protagonistes sont plus que jamais sollicités et priés d'abattre leurs cartes. Autant dire que seuls les plus costauds, c'est ceux qui appartiennent au dernier carré des fidèles du monarque Biya, réussiront à franchir la ligne d'arrivée en 2011. Qu'on ne s'y trompe pas, c'est bien ce qui explique la frénésie judiciaire, les gardes à vue, les emprisonnements et autres procès qui rythment la vie politique camerounaise. La sortie de route n'est plus loin, car
le système camerounais semble pris à son propre piège, se mélangeant les pinceaux dans les différents jeux "Opération Epervier 1", "Opération Epervier 2", "Opération Albatros",etc....
Une seule vérité compte aux yeux des ambitieux qui s'affrontent, c'est de fragiliser le maximum d'adversaires potentiels, histoire de se faire une place de choix dans un environnement sociopolitique que même le grand manitou du palais d'Etoudi ne contrôle plus vraiment. Malheur aux vaincus !

L3E

mardi 6 mai 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: AMADOU ALI EST-IL INCOMPETENT OU MENTEUR ???

Décidément, le pouvoir camerounais se moque bien du peuple. Il ne recule devant rien pour faire passer des vessies pour des lanternes. Par exemple, alors que le procès en appel dans l'affaire PAD recommence à peine, voilà que le ministre de la justice, photo ci-dessus, Amadou Ali, se décide à reparler pour resituer le contexte dans lequel à lieu ce que le pouvoir nomme "opération Epervier". Pourquoi donc ? Il y aurait-il le besoin de rassurer les camerounais sur des arrestations dont ils douteraient de l'efficacité, voire en connexion avec la traque des précaricateurs de deniers publics ? Certainement.
Surtout, ne dites pas qu'il y a là une grossière interférence dans le fonctionnement de la machine judiciaire? Ne parlez surtout de la volonté de mettre la justice sous pression au nom du prince et président à vie de la nouvelle monarchie de droit divin camerounaise.
Toujours est-il que le ministre de la justice a affirmé, au cours de la séance de questions orales au gouvernement vendredi dernier à l'Assemblée nationale, que tout était normal jusqu'ici, que les arrestations spectaculaires l'étaient tout autant. Pour Amadou Ali, la lutte contre la corruption doit se faire dans un cadre légal : " Il s'agit ici d'opérer dans le cadre des lois de la République, de traquer tous les coupables quelqu'ils soient, dans le strict respect de la présomption d'innocence. Il n'a jamais été question d'arrêter de manière impromptue, des personnes innocentes... ".
Revenant sur la gestion de la ville de Douala, dont le Colonel Edouard Etonde Ekoto, était l'ancien Délégué du Gouvernement auprès de la communauté urbaine, le Garde des Sceaux n'a pas fait dans la dentelle, osant même déclarer sans vergogne: " Sur dénonciation écrite faite par les membres du Conseil de la Communauté urbaine de Douala ", une information judiciaire a été ouverte contre l'ancien délégué du Gouvernement auprès de cette institution, Edouard Etondè Ekoto". C'est bien entendu contraire à la réalité. D'abord, ceux qui étaient censés avoir dénoncé par écrit, comme Fritz Ntoné Ntoné, nouveau délégué, se rétractent. Pourquoi?
Ensuite, comment le ministre de la justice peut-il expliquer l'ouverture d'une information judiciaire pour des malversations financières commises par l'ancienne équipe,alors que celle ci a reçu récemment les félicitations des bailleurs internationaux? Jusqu'où iront les désinformateurs camerounais dans leur volonté de ternir l'image du Colonel Edouard Etonde Ekoto ?

L3E

vendredi 2 mai 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LA JUSTICE JOUE LA MONTRE !


Connaissiez vous le supplice camerounais ? Ceux qui ont assisté à la deuxième journée de l'appel de l'affaire PAD peuvent désormais en parler.
Comme pour mieux compliquer les choses, la justice camerounaise a trouvé le moyen de gagner du temps, alors qu'elle s'était étrangement précipité pour énoncer son verdict il y a quelques mois, travaillant même jusqu'au bout de la nuit. Qui n'avait pas été surpris par l'incarcération au petit matin, à 2H, le 13 décembre 2007, du Colonel Edouard Etonde Ekoto, à la prison de New Bell?
Cette fois, il semble évident que l'ordre venu du plus haut sommet de l'Etat est de jouer la montre, histoire de nuire au maximum aux treize accusés, notamment à l'ancien délégué auprès de la communauté urbaine de Douala. Comment en douter?
Aussi surprenant que ça paraisse, sauf au Cameroun, l'ancien directeur général du Port autonome de Douala, Siyam Siewe, pourtant personnage central dans l'affaire PAD, n'était pas présent lors de l'ouverture de l'audience. Pourquoi ? "Il n'a pas été extrait de sa cellule à la légion de gendarmerie du Littoral à Bonanjo, faute de mandat", a déclaré Ayissi Ngah, son conseil. Cette situation inédite soulève quelques questions.
Primo, comment expliquer que l'ancien directeur général du Port de Doual est incarcéré à la gendarmerie, alors que le lieu de détention pour tout condamné est la prison ? Faut-il préciser que tous les autres condamnés dans le cadre de cette affaire se trouvent à la prison de New Bell ?
Deuxio, où est passé le mandat d'extraction envoyé au nom d'Alphonse Siyam Siwe au ministère de la justice ?
Tertio, à quoi sert le ministère public, en charge de la gestion des prisons ?
Ce qu'il faut retenir de cette situation ubuesque, c'est que le pouvoir camerounais est bien décidé à faire voir de toutes les couleurs au Colonel Edouard Etonde Ekoto, afin de lui faire accepter l'INACCEPTABLE, c'est à dire son emprisonnement pour des motifs plus que douteux. Cela n'est pas rassurant sur la suite du procès devant la cour d'appel du Littoral. On peut redouter les coups les plus sordides. C'est à ça que l'on reconnait le pouvoir tyrannique de Paul Biya.

L3E