mercredi 14 mai 2008

AFFAIRE 3E: QUAND LA JUSTICE AUX ORDRES FAIT SON CIRQUE !

Les rebondissements n’en finissent pas dans l’affaire des détournements au Port autonome de Douala ! Cette fois, c’est la partie civile qui a pris de court et déstabilisé les autres acteurs de cette saga politico-judiciaire.
On s’attendait à l’amorce des débats au fond hier, en ce lundi consacré au procès du PAD à la Cour d’appel du Littoral. Et c’est la gestion financière, en particulier les dossiers de primes considérées frauduleuses ou indues, qui devaient être examinée.
Mais ô surprise, les avocats du Port ont tiré de leur chapeau un lapin qui a forcé un renvoi ! Et comme les audiences sont fixées aux quinze jours, il faudra patienter jusqu’au 26 pour la suite de la procédure. Pourquoi ? Sous un prétexte futile ? Pour une raison valable ? La question se pose.
Bien entendu les conseils des quatre accusés emprisonnés, Siyam Siwe, Etonde Ekoto, Ewodo Noah et Siewe Nitcheu, se sont fâchés et ont protesté, convaincus que le PAD prend plaisir à retarder les choses.
En quoi a consisté la stratégie de la partie civile ? Au dernier moment, donc à la toute fin de la quinzaine depuis la dernière audience, ils ont déposé un document qui clame l’invalidité des recours en appel de certains de ceux qui ont été déclarés coupables en décembre dernier.
C’est pas rien ! Imaginez que ça aille jusqu’au bout ? Ça voudrait dire notamment, si je comprends bien, que tout s’arrête et que les condamnations sont maintenues ! Quand on en a pris pour 30, 25, 15 ou 10 ans, ça a une sacrée importance !

Les avocats du PAD avaient déjà fait des déclarations dans ce sens le premier jour d’audience en appel, le 29 avril. En invoquant des détails de délais par rapport à la loi. Ça avait provoqué un tollé dans la défense qui avait immédiatement répliqué avec d’autres points de droit prouvant qu’elle avait respecté les délais après le verdict.
Le ministère public et la défense doivent maintenant prendre acte, par écrit à leur tour, du mémoire que la partie civile leur a été notifié. Le fait que tout doive se faire par écrit ouvre une porte béante. Ça peut durer longtemps ce ping-pong procédural.
Le président du tribunal qui avait dit qu’il joignait les exceptions au fond, c-a-d qu’il statuerait dessus à la fin (comme son collègue du TGI avait fait) a été vivement interpellé hier matin. Pourquoi revenait-il en arrière et décidait-il de traiter cette exception ?
Bonne question, mais quoiqu’il en soit, les débats sont reportés au 26. Et peut-être que ce jour-là, il y aura un autre renvoi parce que la partie civile viendra de recevoir la réponse du ministère public à son mémoire et devra y répondre. Qui sait ?
Entre nous, l’accusation et le PAD ont beau jeu de jouer la montre. Les prisonniers sont à leur merci. Et même si à la fin leurs peines sont diminuées ou annulées, ils ne pourront jamais récupérer le temps qu’ils auront passé derrière les barreaux. Ça fait exactement cinq mois aujourd’hui qu’ils ont été condamnés.
Le calvaire des démêlés avec la justice est bien réel aussi pour ceux qui comparaissent libres. Tant que tout ne sera pas fini, une épée de Damoclès tournoiera au-dessus de leurs têtes et les empêchera de reprendre une vie normale.
Pendant ce temps, la vie n’est pas tout à fait normale au Cameroun et encore moins dans la diaspora avec des mails plus alarmants les uns que les autres qui circulent. (C’est hors sujet, mais faut que je me vide le cœur. lol) Au lieu de répandre la panique et des rumeurs, informons-nous réellement et soyons responsables ! Parti au pouvoir opposition ou quidam, personne n’a le droit de tenir les Camerounais en otage par la peur !
Et le meilleur moyen de s’assurer qu’on ne bascule pas à nouveau (et définitivement) c’est que chacun se bouge et veille. Je vous laisse donc sur cette citation du philosophe Alain que je trouve si pertinente :« Qui s’endort en liberté, se réveille en servitude »

Source:
Affaire3E

2 commentaires:

Anonyme a dit…

GHJKK

Anonyme a dit…

Je reviens ici cette fois pas en ma qualité de cadre portuaire, mais en tant que fille et élite du Département du Nkam. Je suis Momo Kwedi Jeannette, kamoise pure laine et je lance un appel tout azimut aux dignes filles et fils du Nkam , de se lever comme un seul homme pour soutenir la défense qui se mobilise pour la libération de notre frére et grand patriote Edouard Etonde Ekoto qui menait paisiblement sa vie en sa qualité d'agro-industriel. Hélas les plans maffieux de Biya et sa clique ont eu raison de ce cet honnete homme.
Sans tribalisme et au nom de nos ancetres kamois , de Bonepoupa à djingui, de yabassi à nkondjock, de kouba à moya etc, suivez le collectif pour la liberation de notre grand hopmme Etonde.
Momo Kwedi Jeannette
Port Autonome de Douala