vendredi 2 mai 2008

AFFAIRE ETONDE EKOTO: LA JUSTICE JOUE LA MONTRE !


Connaissiez vous le supplice camerounais ? Ceux qui ont assisté à la deuxième journée de l'appel de l'affaire PAD peuvent désormais en parler.
Comme pour mieux compliquer les choses, la justice camerounaise a trouvé le moyen de gagner du temps, alors qu'elle s'était étrangement précipité pour énoncer son verdict il y a quelques mois, travaillant même jusqu'au bout de la nuit. Qui n'avait pas été surpris par l'incarcération au petit matin, à 2H, le 13 décembre 2007, du Colonel Edouard Etonde Ekoto, à la prison de New Bell?
Cette fois, il semble évident que l'ordre venu du plus haut sommet de l'Etat est de jouer la montre, histoire de nuire au maximum aux treize accusés, notamment à l'ancien délégué auprès de la communauté urbaine de Douala. Comment en douter?
Aussi surprenant que ça paraisse, sauf au Cameroun, l'ancien directeur général du Port autonome de Douala, Siyam Siewe, pourtant personnage central dans l'affaire PAD, n'était pas présent lors de l'ouverture de l'audience. Pourquoi ? "Il n'a pas été extrait de sa cellule à la légion de gendarmerie du Littoral à Bonanjo, faute de mandat", a déclaré Ayissi Ngah, son conseil. Cette situation inédite soulève quelques questions.
Primo, comment expliquer que l'ancien directeur général du Port de Doual est incarcéré à la gendarmerie, alors que le lieu de détention pour tout condamné est la prison ? Faut-il préciser que tous les autres condamnés dans le cadre de cette affaire se trouvent à la prison de New Bell ?
Deuxio, où est passé le mandat d'extraction envoyé au nom d'Alphonse Siyam Siwe au ministère de la justice ?
Tertio, à quoi sert le ministère public, en charge de la gestion des prisons ?
Ce qu'il faut retenir de cette situation ubuesque, c'est que le pouvoir camerounais est bien décidé à faire voir de toutes les couleurs au Colonel Edouard Etonde Ekoto, afin de lui faire accepter l'INACCEPTABLE, c'est à dire son emprisonnement pour des motifs plus que douteux. Cela n'est pas rassurant sur la suite du procès devant la cour d'appel du Littoral. On peut redouter les coups les plus sordides. C'est à ça que l'on reconnait le pouvoir tyrannique de Paul Biya.

L3E

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