jeudi 20 novembre 2008

BARACK OBAMA A BEAUCOUP RIGOLE !

Le sphinx, comme il aime à se faire appeler par ses courtisans, n'a pas manqué d'air au point d'adresser à Barack Obama un message de félicitations; où il a salué sa " brillante victoire" et, comme il s'accomode bien du RIDICULISME depuis 26 ans, vanté la démocratie américaine, parlant "du peuple américain, dans son immense majorité et avec un net suffrage ", qui vient de l'élire à la tête de l'Etat. On croit rêver !
Manifestement, la plaisanterie présidentielle, celle de l'homme qui ne balaie pas devant sa porte mais s'occupe de celle(s) de(s) autre(s), n'a pas du tout fait rire un de ses compatriotes, qui a tenu à le lui faire savoir via, bien évidemment, un article très enlevé, bien pensé et férocement subtil. Lisez la tribune, extraits ci-dessous, elle déménage, on souhaite surtout à son auteur et écrivain, Marcel-Duclos Efoudebe, de ne surtout pas s'aventurer au Cameroun. Car, il ne fait pas bon de contrarier le Sphinx, comme le démontre le sort réservé au Colonel 3E.

"..hasard du calendrier - si l'heure est aux réjouissances au pays de l'Oncle Sam, ce début de mois de novembre est d'une tout autre saveur pour les Camerounais. En effet, le 06 novembre 1982 - il y a si longtemps… -, les Camerounais entendaient leur nouveau Président prononcer ces mots : " I do so swear ". Paul Biya venait de prêter serment devant le ce qui faisait office de Parlement. Avant d'accéder au pouvoir, par la volonté des américains, Barack Obama avait déjà fait ses preuves : avocat, sénateur… Paul Biya, lui, était un " illustre " inconnu. Oh ! Il avait été auparavant ministre, secrétaire général à la présidence, puis premier ministre ! Mais personne ne connaissait cet homme (trop) discret. Il aura fallu que le dictateur d'alors - Ahmadou Ahidjo - démissionne de ses fonctions - après 25 ans aux affaires - pour que Paul Biya accède, constitutionnellement, à la lumière des projecteurs. Il était, lui aussi, jeune et beau. Et, comme pour son homologue américain, on le disait intelligent. D'accord : l'un est un orateur brillant. L'autre…"
"Depuis, l'homme est resté discret, trop discret, au point de mériter le doux surnom de " Sphinx ". Il n'a ménagé aucun effort pour se maintenir aux commandes d'un pays qui n'arrête pas sa descente aux enfers. Il a développé le culte de la personnalité : mention obligatoire, dans tout discours officiel, de l'expression " selon la volonté du Président Biya " ; billets de banque à l'effigie du nouveau monarque, portrait obligatoire dans les locaux administratifs, etc. Il a affamé son peuple, pendant que lui-même et sa clique se remplissaient les poches. Il a institutionnalisé la Corruption - faisant du Cameroun un modèle en la matière - le Tribalisme, l'Impunité, et bien d'autres joyeusetés. Il a truqué - systématiquement - toutes les élections. Il a muselé la Presse. Il a démantelé une Opposition déjà mal en point à cause du manque de consistance de ses leaders, dont la seule fonction d'opposant se résumait - et se résume toujours - à prendre la place du " Prince ", l'autre surnom de Paul Biya.
Heureusement pour les Américains, la démocratie est une réalité effective depuis des décennies. Parce qu'ils ont eu la chance de choisir librement leur président, ils ont porté Barack Obama à la tête de l'Etat. Les Camerounais, eux, n'ont droit qu'à une démocratie de papier - " démocratie de transit ", pour le dire comme un philosophe camerounais. La parole du " Sphinx " est la loi ; sa volonté est le programme du gouvernement ; le conseil des ministres est une exception - d'où le zèle de la presse gouvernementale quand il s'en tient un."
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L3E

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