mardi 7 octobre 2008

LE CAMEROUN MARCHE SUR LA TÊTE !

"Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage", comme le dit ce proverbe si Africain. Ce n'est certainement pas Théodore Ejangue, président de la Cmf, commission des marchés financiers, qui dira le contraire dans l'affaire de la CUD FINANCE. Et pour cause, cet autre porte-flingue au service de sa majesté d'Etoudi a chargé l’ex-délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, le Colonel Edouard Etonde Ekoto, qu'il a accusé d'indélicatesse dans le choix de prestataires, Iroko Securities Ltd, Iroko Financial Products, n'ayant pas été habilités par les autorités politiques locales, et de "diffusion d’informations fausses et trompeuses concernant l’objet de l’emprunt et le détournement dudit objet." Et pourtant, c'est ce qui rend l'accusation stupéfiante, on rappellera que le procédé utilisé par l'ancien délégué du gouvernement et ses proches collaborateurs a été salué puisque couronné de succès. Au point même que le ministre de l’Economie et des Finances, qui s’exprimait vendredi, 20 avril dernier, face au patronat et aux responsables de la Chambre de Commerce, entendait s'inspirer de la méthode, histoire de dynamiser le secteur privé. Et comme l'a rapporté la presse camerounaise, "Depuis le 16 avril 2007, le trésor public de Côte d’Ivoire a lancé un emprunt obligataire par appel public à l’épargne", copiant ainsi cette formidable initiative, la première du genre en Afrique sub-saharienne. C’était en avril 2005. C'est dire si l'accusation de la CMF dans le quotidien gouvernemental n'était qu'une énième opération de propagande contre l'ancien homme fort de Douala.
Le moins qu'on puisse dire,
c'est que la manoeuvre était trop cousue de fil blanc pour ne pas éveiller les soupçons des observateurs de ce dossier, lesquels n'y ont vu qu'un règlement de comptes visant à clouer définitivement le bec au colonel Edouard Etonde Ekoto,alors que d'autres évoquaient carrément "une suite des querelles villageoises" entre les natifs de Douala. Pas bien glorieux !
Le Cameroun marche définitivement sur la tête, et ce n'est pas prêt de s'arrêter, comme le démontre par l'absurde
ce dysfontionnement au plus haut sommet de l'Etat, où il est question de confidences faites par Paul Biya à des visiteurs français, et cerise sur la gâteau, la fuite proviendrait du secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, en date du "3 octobrre 2008 ". Et une faute d'orthographe pour habiller la boulette et le mois d'octobre. C'est tout simplement camerounais !

L3E

Aucun commentaire: