lundi 1 avril 2013

LA MISE AU POINT DU COLONEL EDOUARD ETONDE EKOTO !!!



Le quotidien "La Nouvelle Expression" l'avait intégré dans une liste baptisée "les créatures de Biya", pour relater l'histoire de ceux que le pouvoir d'Etoudi avait enrôlé dans son système politique et administratif, avant de les lâcher. Erreur ! Le Colonel a apporté un démenti cinglant à cette article, contraignant la rédaction du quotidien à battre sa coulpe dans une note ci-dessous destinée à ses lecteurs.

" La Nouvelle Expression n’avait jamais dit que "les créatures de Biya" étaient les hommes et femmes qu’il a donnés au monde. Encore moins ceux qu’il a envoyés à l’école ou introduits dans la vie active. Comme l’avait dit l’éminent professeur, «les créatures de Biya» sont ceux qu’il a enrôlés dans son système politique et administratif. Peu importe leur âge et leur fortune antérieure. Et dont certains se retrouvent aujourd’hui dans la nasse de l’opération épervier. Le colonel Etondé peut brandir un parcours impressionnant et admiré de tous, et contre lequel nous n’avons d’ailleurs rien eu à redire. Mais nous demeurons convaincus qu’il n’aurait jamais connu l’humiliation de passer ces temps précieux de la fin de sa vie dans une prison, pour des questions de détournements présumés de deniers publics, si le président Biya ne l’avait pas embarqué dans son système. Nous ne savons pas si le colonel pense le contraire là où il est mis au frais. Mais c’était le sens de notre analyse."

Qu'on se le dise, malgré 5 années d'emprisonnement, le Colonel reste droit dans ses bottes, et ne baisse pas les bras, comme l'espérait l'homme qui a imaginé une opération de liquidation politico-judiciaire de personnalités camerounaises phares. Lire son droit de réponse ci-contre.

L3E

 
 
Monsieur le Directeur de publication, Dans le N° 3220 du mardi 24 Avril 2012, un article paru est à la Une de La Nouvelle Expression, sous le titre L’opération Epervier: «Biya, l’art de broyer ses créatures». "Citant pêle-mêle les créatures de Biya", j’ai eu la désagréable surprise de voir mon nom figurer
Monsieur le Directeur de publication, Dans le N° 3220 du mardi 24 Avril 2012, un article paru est à la Une de La Nouvelle Expression, sous le titre L’opération Epervier: «Biya, l’art de broyer ses créatures». "Citant pêle-mêle les créatures de Biya", j’ai eu la désagréable surprise de voir mon nom figurer, le tout premier, dans la liste de "ces personnalités et ministres dont les noms et les titres dans le système du Renouveau et surtout leurs fortunes supposées", «terrorisaient tous les hommes humbles de la république et d’ailleurs». Si cet article avait été signé par un jeune journaliste qui aurait eu pour excuse l’ignorance de l’inexpérience, je ne me serais pas cru obligé de vous adresser cette correspondance en guise de Droit de réponse que je vous prierais de faire publier selon la réglementation en vigueur.
En effet, le papier signé du Rédacteur en chef de La Nouvelle Expression , un Journaliste chevronné qui ne peut prétendre ne pas connaitre le Colonel ETONDE EKOTO dont le rôle, en qualité de responsable de la préparation militaire dans les années 1970, pour ne s’en tenir qu’à cet aspect, l’avait fait connaitre d’une grande partie des jeunes de cette période.
Mon départ à la retraite par anticipation en 1978, à 41 ans, n’avait pas alors manqué de susciter un certain intérêt et des interrogations que M. NOUWOU ne peut pas prétendre ignorer.
Est-ce alors parce que je n’occupais pas de fonctions officielles entre 1978 et 1999 que je n’existais pas? Peut-on avoir l’outrecuidance d’affirmer que le président d’AGROCOM, membre du bureau du GICAM depuis 1997 est un illustre inconnu ? Depuis quand dans ce pays, avoir l’humilité ou la modestie de créer et diriger, sans tapage, de multiples organisations agricoles comme l’ANACAM (association des producteurs et exportateurs d’ananas), le GROPFEL (Groupement des producteurs des fruits et légumes), serait un signe de médiocrité? Pour autant et bien que hors de l’administration,il est arrivé à plusieurs reprises que je sois sollicité pour appuyer l’Etat à :
- organiser et diriger le projet de diversification et de promotion des exportations agricoles (PDEA) financé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), lequel a donné naissance à AGROCOM, association reconnue d’utilité publique par un décret de 1995.

- Organiser le monde de PME/PMI qui a abouti à la création de la Fédération Nationale des Associations de PME/PMI (FENAP);
- Organiser la participation des investisseurs camerounais dans le cadre de la privatisation de l’OCB (Organisation camerounaise de la banane).
 
Sachez monsieur NOUWOU, que le Colonel ETONDE EKOTO a été au Lycée Leclerc de Yaoundé en même temps que le Président Biya; qu’il a eu le grade de Capitaine en 1961, commandé et pacifié la Sanaga Maritime en 1963. Avec le grade de Chef de bataillon, il commande le secteur militaire de l’Ouest qui s’étendait jusqu’à la frontière du Nigeria bien avant le retour du président BIYA au Cameroun. Lieutenant-colonel, il a en 1967, rouvert l’Ecole Militaire Inter Armes, construit la piscine et la plupart des nouveaux bâtiments de l’école et recruté comme élèves-officiers, les futurs présidents SANKARA et COMPAORE entre autres.
Il est vrai qu’avec la tendance bien camerounaise de réécrire l’histoire, bien des esprits chagrins ont bien tenté d’effacer cette page de ma vie. Aujourd’hui, c’est La Nouvelle Expression qui la fait commencer au début de son troisième avatar.En acceptant enfin de reprendre une activité administrative en 1999 comme président du conseil d’administration du Port Autonome de Douala, je n’étais pas dans le besoin et comme rappelé plus haut, mon activité au privé m’avait valu d’être coopté membre du bureau du GICAM. Planteur de bananes et d’ananas, j’étais président du COLE-ACP, le Comité de liaison Europe-ACP pour la promotion des fruits et légumes, fleurs tropicales et plantes ornementales. A ce titre, en relation avec la recherche, nous devions améliorer l’offre ACP dans le marché européen pour faire face à la concurrence, notamment des produits asiatiques et de la zone Dollar. Les réunions annuelles avec les compagnies aériennes nous permettaient de fixer les prix du transport et les volumes à réserver dans la mesure du possible pendant les périodes de forte demande.
Le COLE-ACP que j’ai présidé de 1984 à 2002, était financé en grande partie par la Commission Européenne et tenait une assemblée générale chaque année dans un Etat ACP, où j’étais toujours reçu par des dignitaires et parfois les Présidents des Etats comme à Madagascar où j’avais renoué avec mon condisciple du Cours supérieur inter armées ou en République Dominicaine où mon Epouse et moi avons été conviés en 1992 pour le 500e anniversaire du voyage de Christophe Colomb.
Monsieur le Directeur de publication, vous vous doutez bien que je me suis fait violence pour écrire ces quelques lignes; mais le respect que j’ai pour votre organe de presse et sa notoriété ne me laissaient aucun choix.
J’ai déjà dû assumer en silence, les incongruités et les iniquités de notre système judiciaire que j’ai trouvé parfaitement exposées dans un ouvrage collectif dirigé par Charly Gabriel MBOCK et intitulé L’OPERATION EPERVIER, UN DEVOIR D’INJUSTICE ? En me demandant à chaque fois, jusqu’où mes amis pouvaient aller et pourquoi un tel acharnement contre ma personne.
Nationaliste intransigeant, j’ai été exclu de l’internat du Lycée Leclerc en 1956 en classe de Première, suite aux évènements de mai 1955 consécutifs à la dissolution et l’entrée en clandestinité de l’UPC. C’est dire que ce pays, je l’ai vu naître, je l’ai porté dans mes bras et versé mon sang pour lui. Si je n’ai pas cru nécessaire de proférer des menaces, c’est simplement parce que l’Officier, Saint Cyrien et breveté de l’Ecole Supérieure de guerre que je suis, ne parle pas en vain.
Nommé Adjoint au Délégué du Gouvernement de la Ville en novembre 1987, je me suis abstenu de travailler à la Communauté Urbaine de Douala (CUD) depuis 1990. Nommé Délégué du Gouvernement en 2001, j’ai refusé de toucher les indemnités qui m’étaient légalement dues. C’est mon sens de l’honneur. Le Colonel Etonde Ekoto, Délégué du Gouvernement, a habité sa maison et ne s’est pas fait acheter de voitures par la CUD. Il a utilisé ses voitures personnelles pendant tout son mandat.
Autorisé par la Banque Mondiale à réhabiliter deux tronçons de voirie pour 33 milliards de Francs Cfa, j’ai trouvé des entreprises qui les ont réalisés à un meilleur niveau de qualité avec 20 milliards FCFA et je n’ai pas organisé le partage du reste. Un troisième lot de plus de 08 kilomètres de grande Voirie à quatre (4) voies, inscrit cette réalité à jamais dans le paysage de Douala, entre le Rond point CCC et Ndokoti d’une part, et entre Nyalla Marché et Yassa sur l’axe lourd, d’autre part.
Je ne suis pas de la Génération des «créatures de BIYA». Fame Ndongo «l’éminent professeur d’Universités et l’un des plus anciens idéologues du régime» en est sûrement. Monsieur NOUWOU ne sait certainement pas que Madame Etonde Ekoto mon épouse, enseignante à l’Université de Yaoundé depuis 1968, membre de la Fondation française de l’Enseignement Supérieur, a eu Monsieur Fame Ndongo comme étudiant, Mendo Ze Gervais et bien d’autres aussi.
Il faut toujours faire attention à l’amalgame. Producteur agricole honorablement connu à Rungis et à Bruxelles, j’aurais pu, s’il y avait encore un minimum d’élégance et de probité dans ce pays, recevoir témoignage de tous les enfants que j’ai encadré depuis 1982 dans l’industrie de la Banane.
Vous invitant dans ces conditions au recadrage ci-dessus dans l’intérêt de l’histoire, je vous remercie, conformément aux prescriptions de l’article 53 de la loi n° 90/052 du 19 décembre 1990 sur la liberté de communication sociale, de bien vouloir insérer par publication dans votre prochaine édition, le présent DROIT DE REPONSE aux mêmes places, présentation et caractéristiques tel que prévu par la loi.
 
Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments distingués.


 

1 commentaire:

Baba Haman a dit…

C’est la bêtise que l’on tous les jours dans ces quotidiens qui avancent du n’importe quoi pour seulement se faire de l’argent et il faut à chaque fois un démenti pour les mettre en ridicule et découvrir leur sale besogne.